Les chefs d’État de la Cédéao se sont de nouveau mobilisés autour de la situation au Mali, en sommet virtuel, pour trouver des solutions durables à la crise malienne.
Malgré la médiation de la Cédéao, pouvoir et opposition sont toujours en conflit ouvert au Mali. Le Mouvement du 5 juin (M5) ainsi que le Rassemblement des forces patriotiques continuent de réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Lundi 27 juillet,la Cédéao, dans cette conférence dirigée par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a pris d’importantes mesures.
Démission des 31 députés contestés
C’est l’une des décisions prises par la Cédéao. Ensuite, les chefs d’État évoquent des sanctions contre tous ceux qui tenteront d’entraver le processus de normalisation. La Cédéao s’est montrée très sérieuse et promet des sanctions contre tous ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de la crise malienne.
Dans ses discussions avec ses pairs, le président malien, très soutenu, n’a pas manqué de qualifier les manifestations organisées par l’imam Dicko de « coup d’État rampant ». À propos de la Cour constitutionnelle, les chefs d’État demandent sa recomposition. En cas de difficultés de nomination des membres de la Cour par les différentes instances, le président malien pourra alors utiliser l’article 50 de la Constitution pour nommer les neuf membres.
Priorité à l’union nationale
Les chefs d’État recommandent la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Ibrahim Boubacar Keïta a donc décidé de constituer un gouvernement de six membres autour du Premier ministre Boubou Cissé. Et de lui confier la mission de négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale, conformément aux recommandations de la Cédéao.
Trois ministres conservent leurs postes et trois sont nouveaux. Les portefeuilles des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Administration territoriale ne changent pas titulaire. En revanche, le ministre de la Justice est une nouvelle recrue : il s’agit de Me Kassoum Tapo.
Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, il a été récemment en première ligne pour défendre le président de la République et pour porter la contradiction à des membres de l’opposition. Il remplace à ce poste un autre avocat Me Malick Touré.