L’ancien entraineur de Young Africans Football Club assure avoir parlé sous le coup de la colère, après un match nul (1-1) de ses protégés face à Mtibwa Sugar.
Le séjour de l’entraineur belge Luc Eymael en terre tanzanienne n’aura duré quelques semaines. Il a été limogé du club tanzanien Young Africans Football Club suite à des propos racistes. « Ces fans ne connaissent rien au football… On dirait des singes ou des chiens quand ils hurlent », a déclaré l’entraîneur belge de football au micro d’un journaliste local, le 22 juillet dernier.
Des propos qui ne passent pas
Les propos du coach n’ont pas été digérés par son employeur qui a préféré le licencier. « Nous avons été attristés par les remarques injustes et racistes de Luc Eymael et nous avons décidé son limogeage effectif au 27 juillet 2020 », indique dans un communiqué la formation basée à Dar-es-Salaam.
« Apparemment, je suis viré mais on ne m’en a pas averti. Je n’ai reçu ni un e-mail ni un coup de téléphone », a réagi l’intéressé chez nos confrères du quotidien belge La Dernière Heure.
L’ancien gardien de but du milieu des années 1970 est loin d’être un inconnu en Afrique. Il sillonne en effet le continent depuis dix ans. Avant d’atterrir en Tanzanie il y a quelques mois, il a officié en République démocratique du Congo, au Gabon, en Algérie, au Kenya, au Rwanda, en Tunisie, au Soudan. Mais aussi en Afrique du Sud ou en Égypte.
Son image de baroudeur colle mal avec les déclarations brutales qui circulent sur les réseaux sociaux depuis 24 heures. « J’ai en effet parlé des supporters qui ne comprenaient pas mes changements mais jamais je ne les comparerais à des chiens ou des singes », poursuit-il dans la DH.
«J’ai lâché ces propos sous formes de fausses informations »
L’ancien entraineur d’AS vita club assure avoir parlé sous le coup de la colère, après un match nul (1-1) de ses protégés face à Mtibwa Sugar.
« Notre adversaire menait 1-0, j’ai reçu divers objets sur moi venant des tribunes. Après plusieurs changements, pas nécessairement appréciés par mes supporters, nous avons réussi à revenir à 1-1 et donc à arracher le point du match nul. De retour à l’hôtel, un gars n’a pas arrêté de m’appeler, sur mon numéro belge et tanzanien. Il disait qu’il était journaliste et je sentais qu’il était journaliste pro-Simba [l’autre grand club tanzanien]. Il m’a tellement provoqué que j’ai lâché ces propos sous formes de fausses informations. Je voulais voir s’il allait réellement sortir le podcast dans les médias », explique Luc Eymael.