A cause du Covid-19, le rassemblement annuel de la communauté musulmane se fera avec seulement quelques milliers de pèlerins, contre les millions habituels.
Le Hadj 2020, plus grand rendez-vous du monde musulman commence ce mercredi 29 juillet. Pour des raisons de crise du coronavirus, il n’acceptera que 10 000 personnes Saoudiens ou étrangers vivant dans le pays contre 2,5 millions en 2019.
Cette décision avait été prise fin février à l’orée de la crise. Alors même qu’aucun cas de coronavirus n’avait été enregistré dans le pays.Une moindre participation qui fragilise l’économie saoudienne, déjà mise à mal par la chute des cours de pétrole. L’Arabie saoudite devra se priver de 12 milliards de dollars chaque année.
Mesures barrières
Cette année, l’autorisation de participer au grand pèlerinage qui se tient traditionnellement à l’approche de la fête de l’Aïd-el-Kébir est marquée par des tests de dépistage, contrôles de températures, port du masque obligatoire.
Les rares fidèles autorisés à effectuer le Hadj vont vivre un événement inhabituel jusqu’au 2 août après plusieurs tentatives d’annulation. Les résidents étrangers vivant au royaume représentent 70% des fidèles, tandis que les 30% restants sont des travailleurs de la santé et du personnel de sécurité saoudiens.
Protocole sanitaire oblige
Dans le pays du Golfe le plus touché par le Covid-19 (Plus de 270 000 cas et 2700 morts au 28 juillet), les pèlerins seront soumis à un protocole sanitaire drastique. Selon les autorités, ils devront effectuer un test de dépistage avant l’entrée sur les lieux saints, respecter des règles de distanciation sociale, ou encore effectuer une quatorzaine à la fin du rituel.
Ils recevront également des tapis de prière dans des sacs fermés et stérilisés et ils ne seront pas autorisés à toucher la kaaba (l’édifice en pierre au centre de la mosquée Masjid el-Haram).Concrètement ,les sept minarets de la grande mosquée de la Mecque vont se sentir seuls, du fait des restrictions qu’impose la crise.