L’empire du milieu a suspendu les accords d’extradition entre Hong Kong et trois pays occidentaux.
C’était prévisible. La Chine n’est pas restée les mains croisées après les mesures prises par le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni. Mardi 28 juillet, Pékin a annoncé, la suspension des accords d’extradition entre Hong Kong et trois pays occidentaux. Il s’agit d’Ottawa, Canberra et Londres, énumère l’AFP. Ils avaient critiqué l’imposition par Pékin d’une loi controversée sur la sécurité dans le territoire autonome.
Une mesure largement symbolique
Cette mesure de rétorsion de Pékin est largement symbolique. Puisque ces États ont déjà suspendu unilatéralement ces traités pour protester contre la nouvelle législation en vigueur depuis le 30 juin dans l’ex-colonie britannique.
Par contre, la Nouvelle Zélande n’est pas concernée alors qu’elle vient de suspendre son traité d’extradition. « Ces actions erronées (…) ont gravement porté atteinte aux fondements de la coopération judiciaire ». A déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse régulière. Indiquant que les accords de coopération en matière de justice pénale sont également gelés.
La démocrate locale en danger
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, ont appelé la Chine à revenir sur sa loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Cette nouvelle législation fait peur à l’opposition démocrate locale. Car elle pourrait entrainer un grave recul des libertés en vigueur dans ce territoire de 7,5 millions d’habitants.
L’Union européenne (UE) a également réagi. L’organisation a limité les exportations d’équipements utilisables pour la surveillance et la répression à Hong Kong. La mesure et un certain nombre de dispositions pour soutenir la population de Hong Kong ont été officiellement adoptées mardi.
La loi sur la sécurité à Hong Kong
L’application de la loi sur la sécurité imposée par Pékin à Hong Kong suscite de « sérieuses préoccupations ». « L’UE est particulièrement préoccupée par la forte érosion des droits et libertés qui étaient censés être protégés au moins jusqu’en 2047 ». Peut-on lire les conclusions adoptées mardi.
« L’objectif des différentes mesures est d’exprimer un soutien politique pour l’autonomie de Hong Kong en vertu du principe « un pays, deux systèmes », et la solidarité pour les habitants de Hong Kong », affirme le texte.