Les fidèles musulmans du Tchad célèbrent l’Aid-el-Kébir ou Tabaski ou encore « fête du mouton » vendredi 31 juillet alors que les prix du précieux mouton pour le sacrifice et des denrées de première nécessité ne cessent de flamber sur les marchés de la capitale.
A 48 heures de la fête de Tabaski, les clients ne se bousculent guère sur les marchés de bétail de N’Djaména, la capitale du Tchad. Sur ces différents marchés formels, les prix des moutons varient selon leur provenance et leur forme.
Les prix volent du simple au double
En raison de la crise du coronavirus, indique Ahmed Idriss Hassan, vendeur de bétail, « Les béliers coûtent entre 35.000 F CFA et 80.000 F CFA. Ceux importés du Soudan coûtent plus cher parce qu’ils ont de l’embonpoint », déclare-t-il au marché de Karkandjie, à la périphérie de N’Djaména. Contrairement à l’année dernière, les prix des moutons sont passés du simple au triple.
Coût de transport élevés
Les vendeurs de moutons justifient en partie les prix » exorbitants » par les frais de transport des bêtes. « J’achète mes béliers à Moussoro (à 300 kms au nord de la capitale). Je paie des bergers qui les acheminent jusqu’ici. Souvent, des moutons disparaissent en chemin ou sont écrasés par des véhicules », explique Ahmed Idriss Hassan.
Il y a également les taxes que prélèvent la collectivité et les autres structures impliquées dans le circuit commercial, ajoute-t- il. Autant de facteurs qui déterminent et renchérissent le prix d’un mouton. Mais pour Moctar Moussa, agent du ministère tchadien de l’Elevage, la flambée des prix du bétail est intentionnellement entretenue par tous ces intermédiaires qui pullulent le circuit.
« Tous ces hommes qui vous abordent dès votre entrée au marché ou qui vous vendent un mouton dans les quartiers, ne sont pas les vrais propriétaires. Ils ne sont que des intermédiaires qui cherchent toujours à vendre plus que le prix proposé par le légitime propriétaire, voire le doubler, à leur profit », indique-t-il.