Nommé par Alassane Ouattara à la tête du gouvernement, il succède à Amadou Gon Coulibaly, décédé brutalement le 8 juillet.
Coup de terre en Côte d’Ivoire. Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara qui était attendu au sujet de sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain vient de renverser la vapeur en nommant ce jeudi 30 juillet, Hamed Bakayoko comme Premier ministre, Chef du gouvernement.
Nomination attendue
Pour bon nombres d’Ivoiriens, cette nomination est dans l’ordre des choses. C’est Hamed Bakayoko qui a été choisi pour succéder à Amadou Gon Coulibaly. Celui qui était jusque-là le seul à bénéficier du rang de ministre d’État au sein du gouvernement, chargé de la Défense depuis 2017. Il conserve dans le même temps sa fonction de ministre de la Défense.
Quand, le 2 mai, Amadou Gon Coulibaly a été évacué en urgence à Paris après un infarctus, c’est lui qui a été chargé d’assurer l’intérim à la tête du gouvernement. Un rôle qu’il a rempli durant deux mois, jusqu’au 2 juillet, date du retour à Abidjan de celui qui, une semaine plus tard, succombera brutalement, laissant le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) sans candidat à la présidentielle du 31 octobre.
Considéré comme un proche du président Alassane Ouattara et un pilier du régime, M. Bakayoko, 55 ans, était ministre de la Défense depuis 2017, après avoir été ministre de l’Intérieur depuis 2011. Il est aussi maire d’Abobo, l’une des deux communes les plus peuplées d’Abidjan (et de Côte d’Ivoire) depuis 2018.
Un Pro-Ouattara récompensé
Hamed Bakayoko a milité depuis sa jeunesse auprès d’Alassane Ouattara, s’engageant dans son parti, le Rassemblement des Républicains (RDR), dès sa fondation en 1994. Il en a dirigé l’organe de presse, le quotidien Le Patriote. Il a aussi été ministre des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication dans les gouvernements d’union nationale de 2003 à 2011, pendant la décennie de crise ivoirienne.