Dans un entretien avec France 24, il estime que le président sortant ne peut pas se présenter pour un troisième mandat. Surtout si on s’en tient la Constitution.
Une éventuelle candidature du président ivoirien à un troisième mandat présidentiel n’est pas du goût de tout le monde. C’est une hypothèse qui déplait beaucoup le premier opposant et candidat du PDCI, Henri Konan Bédié.
« Ce serait illégal »
Dans un entretien avec France 24, il estime que le président sortant ne peut pas se présenter pour un troisième mandat. Surtout si on s’en tient la Constitution : « Ce serait illégal ». Selon l’ancien président ivoirien (1993-1999), le peuple serait prêt à s’opposer à cette candidature.
Henri Konan-Bédié appelle de tout son cœur le retour au pays de Laurent Gbagbo. Le premier opposant et candidat du PDCI évoque déjà une possible alliance électorale avec de l’ancien président. Celui-ci est toujours coincé dans les filets de la Cour pénale internationale. Tandis que Guillaume Soro est exilé en France suite à un mandat d’arrêt des autorités ivoiriennes.
Plébiscité par le PDCI
Toujours dans une interview exclusive accordée à France 24, le candidat à la présidentielle prévue le 31 octobre, affirme qu’il se présente pour gagner. Et non pas pour faire de la figuration. Fraichement désigné candidat par son parti, le PDCI-RDA, il refuse de voir son âge avancé – 86 ans – comme handicap.
lundi 27 juillet, Henri Konan Bédié a été investi candidat à la présidentielle du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il a récolté 99,7 % des voix à l’issue d’une convention de ce parti.
Le « Sphinx de Daoukro »
Ecarté du pouvoir par un putsch en 1999, Henri Konan Bédié va tenter une nouvelle fois de reprendre la direction du pays. Bien que les critiques insistent sur son âge avancé, 86 ans.
Surnommé pour sa parole rare le « Sphinx de Daoukro », Henri Konan Bédié était l’unique candidat de l’ex-parti unique. Un parti politique qui régna sur le pays pendant trois décennies après l’indépendance. C’était sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny, son mentor, qui mourut au pouvoir à 88 ans.
La CEDEAO a perdu Kwame Krumah, Thomas Sankara, Ahmed Sékou Touré, Modibo Keita, Diallo Telly et Sylvanius Olympio. Nous avons beaucoup perdu. Laurent MBAGBO voulait récupérer la CI, mais la tâche ne serait pas facile face aux français en ces temps de crise.