Selon elle, Boubou Cissé doit jeter son tablier afin qu’un nouveau gouvernement d’union nationale soit formé.
Le Premier ministre malien Boubou Cissé doit-il démission ? C’est en tout cas le vœu de l’opposition malienne s’est réunie ce mercredi après-midi à Bamako. Une première depuis le sommet virtuel de la Cédéao au cours duquel les chefs d’Etat avaient réitéré leur refus de voir démissionner le président malien.
Le refus du chef du gouvernement
Si l’opposition réclame désormais aussi la démission de Boubou Cissé, c’est dans le but de former un nouveau gouvernement d’union nationale. Le chef du gouvernement « a évidemment dit non », a répondu l’un de ses proches à RFI.
« Ce qu’il se joue ici, au Mali, c’est le destin de l’Afrique », a déclaré le cinéaste Cheikh Oumar Sissoko, également membre de l’opposition. Il s’est exprimé au cours d’une conférence de presse.
Une nouvelle phase de désobéissance civile
Loin de baisser les bras, l’opposition a annoncé que la trêve prendre fin 72h après la Tabaski. C’est une nouvelle phase de désobéissance civile qui se précise donc. Une désobéissance civile sans violence avec pour objectif la démission du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.
Une autre réunion importante s’est tenue ce mercredi 29 juillet. C’était celle des 30 députés dont la Cédéao a demandé la démission, nous apprend RFI. Les 30 députés maliens dont l’élection est contestée ont tenu une conférence de presse au mémorial Modibo Keita.
Les députés « mal élus »
Et comme pouvait s’y attendre, ils ne comptent pas démissionner, ont-ils fait savoir. En présence de leurs avocats, ces élus du peuple ont expliqué qu’ils ont été élus pour cinq ans. En plus les lois maliennes ne prévoient pas ce genre de démissions.
Parmi ces députés figurent une dizaine d’élus du parti au pouvoir, dont le président de l’Assemblée nationale. « Les 30 députés se sont concertés et ont convenu qu’ils ne démissionneront pas. Cela parce que cette décision ne répond ni à la loi électorale ni à notre Constitution. Quand la Cour constitutionnelle rend son arrêt, toutes les discutions sont terminées. L’arrêt de la Cour constitutionnel est prononcé et c’est définitif », a tranché Gouagnon Coulibaly. C’est un député de l’URD dans la circonscription électorale de Kati.