Certains sites et applications comme whatsapp fonctionnent mal, ou sont quasiment inaccessibles. Pour les experts, cela s’explique par le débit de la bande passante extrêmement faible.
Depuis dimanche 27 juillet pas d’accès à internet à N’djamena, capitale tchadienne. Il est quasiment impossible d’envoyer un fichier. Facebook, whatsapp et autres réseaux sociaux sont inaccessibles. La connexion tourne au ralenti, mettant à mal toute la communauté particulièrement les étudiants.
Véritable handicap pour les universitaires
Comme le témoigne Anna Faye, étudiante à l’université de N’Djamena « cela affecte mes études parce que ça empêche les recherches et le coût est plus élevé. Et avec VPN ce n’est pas évident. Je dépense plus des données internet et d’argent. Ce n’est plus facile » avoue-elle. Ernestine, elle est entrepreneure.
Depuis plusieurs années, elle fait du commerce sur internet et vend notamment ses produits à travers les réseaux sociaux «en tant qu’entrepreneur, il y a des conséquences pourquoi parce que nous dépenserons plus qu’il n’en faut pour faire la promotion de nos produits. Il faut passer par VPN pour se connecter et là au lieu de dépenser peut-être un giga, tu dépenses plus » déclare-t-elle.
Une censure du gouvernement
Les autorités à chaque fois qu’elles se sentent menacées par une contestation ou par l’expression populaire, et bien le gouvernement recoure à des mesures de censure lance un responsable d’internet sans frontières sous anonymat.
« Pour ce qui du cas présent, il y avait des affrontements entre civils et militaires lesquels ont coûté la vie à un militaire. Nous n’avons pas de confirmation mais c’est un lien qui n’est pas exclu ». Les réseaux sociaux, twitter ou bien la messagerie sont inaccessibles.
Les sites testés ne sont pas bloqués mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes, ça peut suggérer que le débit de la bande passante est réduit de telle sorte que l’utilisation d’internet est rendue impossible apprend-on. Pour Dida Alain de la société civile, et par ailleurs formateur en réseaux sociaux, « les troubles répétés de la connexion internetsont une violation des droits des Tchadiens à la liberté d’expression ».