Lee Man-hee, 88 ans, aurait donné aux autorités sanitaires des registres inexacts des rassemblements de son église.
Le leader de la secte de l’Eglise de Shincheonji de Jésus a été arrêté le samedi 1er août 2020. Il est soupçonné d’entraver la politique gouvernementale de lutte contre la propagation de l’épidémie.
Lee Man-hee, 88 ans, est aussi accusé d’avoir donné aux autorités sanitaires des registres inexacts des rassemblements de son église. Et de fausses listes de ses membres, a déclaré à l’AFP un porte-parole du tribunal local.
Destruction de preuves
Le leader de la secte de l’Eglise de Shincheonji de Jésus est suspecté de « tentatives systématiques de destruction de preuves », selon un responsable judiciaire cité par l’agence de presse Yonhap.
Les personnes liées à l’église représentaient plus de la moitié des plus de 4.000 cas de coronavirus en Corée du Sud en février. C’était lorsque le pays était l’un des premiers à subir le pire de l’épidémie dans le monde.
Victimes de stigmatisation sociale
A la date du 19 juillet, elles représentaient 38 % des personnes contaminées au coronavirus, selon les autorités sanitaires. L’Eglise de Shincheonji de Jésus a affirmé que ses membres risquaient d’être victimes de stigmatisation sociale. Et de discrimination s’ils apparaissaient comme tels, dissuadant certains de répondre aux demandes officielles.
M. Lee est également accusé d’avoir détourné 4,69 millions de dollars des fonds de l’Eglise. Aussi d’avoir organisé des événements religieux dans des installations publiques sans approbation.
En Corée du Sud, les cas supplémentaires de la Covid-19 ont rebondi à plus de 30 vendredi. Alors que les infections en provenance de l’étranger n’ont montré aucun signe de ralentissement.
En outre, le pays a ajouté 36 cas, portant le nombre total de contaminations à 14.350. Les infections locales ont atteint 14 selon les Centres coréens pour le contrôle et la prévention des maladies (KCDC).