Quatre candidats ont été présélectionnés pour présider aux destinées de cette haute juridiction. On note la présence de deux magistrats africains, un Irlandais et un Canadien.
Ils ont le profil du poste. Les Etats-parties devront choisir en décembre prochain entre le Nigerian Morris Anyah, l’Ougandaise Susan Okalany, l’Irlandais Fergal Gaynor et le Canadien Richard Roy. Tous sont des professionnels de la justice internationale au parcours densément riche.
La liste des candidats à la succession de Fatou Bensouda dont le mandat s’achève en juin 2021 a été rendue publique le 1 er juillet par les experts chargés de sélectionner les meilleurs profils pour le poste.
Deux Africains sur quatre candidats
Morris Anyah est un avocat formé aux USA et basé à Chicago. Durant sa carrière, il a exercé en tant que procureur du comté de Cook, dans l’Illinois. Agé de 55 ans il vise le siège de la Cour pénale internationale pas en tant que professionnel.
Il a été le conseil, entre 2007 et 2012, de l’ancien président libérien Charles Taylor, jugé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL). Morris Anyah a aussi plaidé contre l’ancien premier ministre rwandais Jean Kambanda devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Susan Okalany, elle a bâti sa réputation en Ouganda.
Actuellement, elle est juge de la Haute cour ougandaise et auprès de la Division des crimes internationaux de cette instance. La magistrate compte sur son expérience pour remporter cette compétition à la tête de la CPI. Elle est membre du bureau du procureur général en Ouganda et procureur prrincipale dans les attentats à la bombe perpétrés à Kampala en 2010.
Autres candidats
Les eux candidats africains auront pour challenger l’Irlandais Fergal Gaynor, qui a notamment servi comme avocat au bureau du procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et du TPIR, et avec le Canadien Richard Roy, avocat général principal au Service des poursuites pénales dans son pays.