Les grévistes protestent contre les mauvaises conditions de travail.
Fermés depuis cinq mois à cause de la pandémie du coronavirus, les aéroports rouvrent les portes ce samedi. Si rien n’est fait, un conflit social risque de perturber la reprise des vols, annonce RFI.
Et pour cause, les syndicats des travailleurs aériens ont décidé de déclencher une grève qui va paralyser les aérodromes secondaires. Ainsi qu’une partie du service sur l’aéroport international de Ndjamena à la reprise ce samedi.
Les revendications
Mahamat Brahim, le porte-parole des grévistes revient sur leurs revendications. « On ne peut pas laisser quelqu’un qui a travaillé 20-30 ans sans droits. On ne peut pas travailler pendant 30 ans et laisser tout ce qu’on a fait derrière nous et prendre un nouveau contrat. »
En 2019, le gouvernement tchadien décide de reprendre une partie des activités du contrôle aérien confiée à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna). L’Etat qui récupère cette activité demande à l’inspection générale de vérifier la situation du personnel.
Des discussions entamées avec l’inspection générale
A la fin de son enquête, l’inspection suspend 162 personnes. Puis dans la foulée, un avis de recrutement de nouveaux agents est lancé. « Tout cela est illégal », se rebellent les syndicats des travailleurs aériens.
Selon Sebgue Nandeh, le ministre de l’Aviation civile, des discussions ont été entamées avec l’inspection générale d’Etat. Ainsi, les employés qui sont en règle devront être rétablis dans leurs droits. En attendant, il appelle les aiguilleurs du ciel à leur responsabilité qui consiste à assurer la sécurité de tous les vols.
Ce n’est pas la première fois qu’une grève paralyse les activités aéronautiques. En 2016, une grève sèche et illimitée s’était étendue sur l’ensemble du territoire national. Les contestataires protestaient contre le refus catégorique de l’administrateur délégué de dialoguer avec le syndicat sur les conditions de vie et de travail.