Albert Mabri Toikeusse reproche à son ancien allié sa mise à l’écart lors du choix de feu Amadou Gon Coulibaly comme candidat, etc.
Un nouveau coup dur pour Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Albert Mabri Toikeusse, le président de l’UDPCI met fin à l’alliance avec le RHDP et tente sa chance à la présidentielle ivoirienne. C’est l’annonce faite après une réunion du bureau politique dimanche 2 août après-midi.
« Le Bureau politique décide du retrait pur et simple de l’UDPCI de la Coalition politique RHDP à compter de ce jour. Le Bureau politique invite toutes les militantes et tous les militants du parti à cesser toute participation aux activités du RHDP à compter de ce jour », lit-on dans le communiqué final du bureau politique.
Mabri Toikeusse croit en ses chances
Si en 2010, il n’avait récolté que 3% des voix, l’ancien ministre croit que cette fois l’histoire va s’écrire autrement. « Nous pensons que le moment est venu de faire l’offre à nouveau aux Ivoiriens pour consolider les bases de la paix. 2010 n’est pas 2020. Je pense que nos chances sont très grandes », a déclaré Albert Mabri Toikeusse à nos confrères de RFI.
La rupture de l’UDPCI avec le parti présidentiel RHDP s’explique à plusieurs niveaux. Albert Mabri Toikeusse a fait une longue série de reproches à son ancien allié. Sa mise à l’écart lors du choix de feu Amadou Gon Coulibaly comme candidat, son limogeage du gouvernement. Il y aussi, les sacrifices de l’UDPCI durant la dernière crise et son soutien indéfectible à Alassane Ouattara, même devant le danger.
L’égoïsme du parti présidentiel
C’est simple, pour Albert Mabri Toikeusse, son mouvement a été maltraité. « Il y a beaucoup de suffisances chez les autres, il y a du mépris, il y a l’oubli, il y a l’égoïsme… Nous nous sommes éloignés en termes de convictions profondes », le président de l’UDPCI.
Une convention d’investiture est annoncée dans les jours à venir. Ce sera l’occasion d’introniser Albert Mabri Toikeusse, qui dévoilera alors son programme. Le parti se lance donc pour l’instant en solitaire. Quant aux cadres qui avaient fait sécession il y a quelques mois : « Ils ont choisi leur sort. Ils sont partis », répond l’ancien ministre.