A 34 ans, ce jeune député du Rassemblement pour le Mali est la cible virulente du Mouvement de contestation, le M5 de l’imam Mahmoud Dicko
Karim Keïta, fils du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, est un jeune loup aux dents longues. Alors que des groupes revendiquent le départ de son père, lui aussi cristallise la colère exprimée des contestataires. Difficile d’en connaitre les raisons, mais son profil en dit long sur sa personne.
Entrepreneur au service de la nation
Fils aîné du président Ibrahim Boubacar Keïta et d’Aminata Maïga, il est né en France en 1979, mais grandi à Bamako dans le quartier de Badalabougou, fief de l’imam Mahmoud Dicko, détracteur de son père. En 2013, il a tout juste 34 ans quand il se présente aux législatives – malgré les réticences de son président de père – dans la commune II de Bamako, sous la bannière du Rassemblement pour le Mali (RPM).
Il a brigué un nouveau mandat en mars dernier, et l’a emporté avec près de 62 % des voix. Karim Keïta fait ses études en Belgique. Se spécialise par la suite dans le commerce au Canada.de retour à Bamako, en 2006, il devient entrepreneur en créant une société de location de voitures ainsi qu’une entreprise de conseil aux investisseurs.
Grosse cabale
En juillet il est victime de sabotage sur les réseaux sociaux. Des vidéos privées de l’année 2019 le montre passant du bon temps au milieu d’une fête. De même le 13 juillet, alors que des milliers de manifestants étaient encore descendus dans la rue, trois jours auparavant, il quitte la présidence de la Commission sécurité et défense de l’Assemblée nationale. Karim Keïta reconnaissait des erreurs non sans rejeter la calomnie dont il est victime. Le fils d’IBK est marié à Rokhya Sidibé, la fille d’Issaka Sidibé, qui préside la Haute cour de justice.