Si rien n’est fait d’ici trois jours, ces partis politiques vont se mobiliser pour des actions qu’ils qualifient de « désobéissance civique ».
Les partis politiques d’opposition et société civile posent un ultimatum au président de la République. Elles appellent aux autorités à une concertation nationale pour discuter de ce processus électoral. Si rien n’est fait d’ici trois jours, elles se mobiliseront pour des actions qu’ils qualifient de « désobéissance civique ».
Le sens de la démarche
Ces différents acteurs ont adressé un courrier au président de la République qui est resté sans réponse, apprend-on. Anicet George Dologuélé est le président de l’Union pour le renouveau centrafricain(URCA). Il est par ailleurs le président de la plateforme d’opposition COD20-20. Il explique le sens de la démarche.
« Ce ne sont pas des revendications. C’est juste inviter le président à rassembler un échantillon de Centrafricains pour discuter de ce processus électoral qui va dans tous les sens, pour discuter de cet accord de paix qui n’est pas du tout respecté. » Explique-t-il à nos confrères de RFI.
Un ultimatum adressé au président de la République
Il ajoute : « Nous avançons vers les élections et de plus en plus les groupes armés occupent le terrain, deviennent de plus en plus violents. […] Si le président ne se manifestait pas d’ici trois jours, dès lors que nous avons déjà attendu près d’un mois et que nous voyons que ces élections risquent de connaître un retard compte tenu de la catastrophe dans leur organisation, nous serons obligé de manifester notre mécontentement à travers des actions de désobéissance civique. »
En République centrafricaines, les élections présidentielle et législatives sont prévues pour le 27 décembre pour le premier tour. Puis le 7 février pour le second, selon le l’Autorité nationale des élections (ANE).
« Le présent calendrier, qui est une mise à jour de celui de 2018, tient compte de la constitution du 30 mars 2016, du code électoral du 20 août 2019, des prévisions logistiques et opérationnelles de livraison des équipements à laquelle est largement subordonné le démarrage de l’enregistrement des électeurs », avait déclaré Marie Madeleine N’Kouet, présidente de l’ANE.