Du fait des mauvaises conditions carcérales, l’ex-ministre et son épouse voient leur santé physique et mentale se dégrader au fil des jours sans la moindre indulgence de l’administration pénitentiaire.
Edgard Alain Mebe Ngo’o et son épouse, incarcérés depuis mars 2019 à la prison centrale de Kondengui broient du noir. D’abord du fait des mauvaises conditions carcérales, puis de la « torture » dont ils sont victimes. L’ancien ministre de la Défense, détenu pour des soupçons de détournements de deniers publics garde le triste souvenir de plusieurs semaines de confinement dû au coronavirus.
Privation de visite
Edgar Alain Mebe Ngo’o ne pouvant ni recevoir sa famille, ses amis et connaissances était obligé de quitter sa cellule au quartier 14 VIP pour aller prendre ses repas à l’entrée du pénitencier. Charge à lui de porter une partie du panier à son épouse, Bernadette, arrêtée le même jour et emprisonnée au quartier féminin, mitoyen de la zone 14. Depuis son arrestation, l’ex-tout puissant ministre de la Défense est scruté par des milliers d’yeux à la fois curieux et envieux, haineux et fascinés par des détenus entassés dans la prison de Kondengui.
Bernadette Mebe Ngo’o atteint de Covid
L’épouse de l’ex-Mindef a souffert de la Typhoïde, puis testée positive au Covid selon les médecins, explique l’avocate de la famille. Son état s’étant aggravé, le 26 avril, elle est rapidement prise en charge à l’hôpital central de Yaoundé. Immédiatement mis sous traitement, cette ancienne entrepreneure requiert une hospitalisation de longue durée, d’autant que sa situation s’est compliquée à cause de la persistance d’une nécrose des têtes du fémur qui lui avait déjà valu une intervention chirurgicale en France.
Une fois le traitement achevé, elle sera reconduite manu militari de son confinement à l’hôpital central et ce, malgré l’opposition du personnel médical raconte l’avocate Félicité Esther Zeifman. De nouveau dans sa cellule, Mme Mebe Ngo’o va replonger dans ses peines. Ces codétenues refuseront de l’accueillir. Chose qui poussera la présumée hors de la pièce. Sans abri, elle se fera une couchette de fortune dans une cage d’escalier.
À cause des gents comme elle et son mari tapis dans le gouvernement du RDPC depuis des lustres,90% des camerounais n’arrive pas à se soigner,à se nourrir,et à s’éduquer convenablement parcequ’ils ont tout pris à eux seuls,je crois la méthode de privation de liberté seulement ne suffit pas il faut saisir tout leurs biens et mettre à la disposition de la population.