L’aide promise par la France au Liban après la double explosion à Beyrouth mardi 4 août est acheminée depuis ce mercredi par deux avions militaires avec à leur bord personnels de la sécurité civile, plusieurs tonnes de matériel et un poste sanitaire mobile. Le président est attendu ce jeudi pour « rencontrer l’ensemble des acteurs
Corps gisant au sol, immeubles dévastés, carcasses de voitures : deux énormes explosions dans le port de Beyrouth ont fait mardi au moins 100 morts et plus de 4 000 blessés selon la Croix rouge libanaise, et provoqué des scènes de dévastation et de panique dans la capitale libanaise, déclarée ville « sinistrée ». Emmanuel Macron se rendra à Beyrouth ce jeudi 6 août afin de « rencontrer l’ensemble des acteurs politiques ». Le chef de l’Etat français rencontrera notamment son homologue libanais Michel Aoun et le Premier ministre Hassan Diab.
Soutien de la France
Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a remercié Emmanuel Macron « de venir apporter au peuple libanais le soutien de la France », tandis que le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a critiqué un déplacement qui « risque plutôt d’embarrasser et de désorganiser » le pouvoir libanais.
Le Premier ministre Jean Castex a réuni l’ensemble des ministres concernés pour « coordonner » l’envoi des secours et matériels à Beyrouth. À savoir: Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Eric Dupond-Moretti (Justice), Gérald Darmanin (Intérieur), Olivier Dussopt (Budget), Jean-Baptiste Djebbari (Transports) et Adrien Taquet (secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé). Florence Parly (Armées) et Gabriel Attal (porte-parolat).
En déplacement dans le Cher, Jean Castex a confirmé l’envoi de trois avions d’assistance transportant « un détachement de la sécurité civile avec un poste sanitaire mobile incluant 6 tonnes de matériel » et « plusieurs médecins urgentistes » pour « pouvoir très rapidement prendre en charge au moins 500 blessés ».
Un « appel à tous les pays »
De nombreux pays ont proposé de l’aide au pays durement frappé par ces explosions. Alors que le Premier ministre libanais Hassan Diab a lancé un « appel urgent à tous les pays amis et les pays frères », la France, l’ancienne puissance mandataire, a été parmi les premières à réagir, déclarant être aux « côtés du Liban ».