Selon les premiers éléments de l’enquête, les violentes explosions pourraient être dues à des matières explosives.
Ce mardi 03 août, deux fortes explosions se sont produites au port de Beyrouth, rapportent plusieurs médias occidentaux. Ces déflagrations ont été entendues dans plusieurs secteurs de la ville. Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats. Elles ont fait 73 morts et 3 700 blessés selon le dernier bilan.
Une journée de deuil national mercredi
Michel Aoun, le président libanais, a convoqué dans l’immédiat, une « réunion urgente » du Conseil supérieur de la Défense. De son côté, le Premier ministre Hassan Diab a décrété une journée de deuil national mercredi « pour les victimes de l’explosion du port de Beyrouth ».
Selon les premiers éléments de l’enquête, les violentes explosions pourraient être dues à des « matières explosives ». Des matières confisquées et stockées dans un entrepôt « depuis des années ». C’est du moins ce qu’a estimé mardi un haut responsable de la sécurité.
« Il semble qu’il y ait un entrepôt contenant des matières confisquées depuis des années, et il semblerait qu’il s’agissait de matières très explosives », a indiqué Abbas Ibrahim. C’est le directeur général de la Sûreté générale, interrogé par des télévisions en se déplaçant dans le secteur. « Les services concernés mènent l’enquête, ils diront quelle est la nature de l’incident », a-t-il ajouté.
Une cargaison de nitrate d’ammonium
En effet, environ 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées dans l’entrepôt du port, a trahi le Premier ministre Hassan Diab. « Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2 750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question », a déclaré le Premier ministre durant la réunion du Conseil supérieur de défense.
Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité. Ils ne laissaient passer que la défense civile, le ballet des ambulances et les camions des pompiers. Les journalistes ont été interdits d’accès, a constaté un correspondant de l’AFP.