C’est depuis lundi qu’il réclame le paiement de leurs salaires, selon des sources concordantes. Le ministre des Finances a déjà ordonné un décaissement partiel d’argent.
Mouvement d’humeur en République démocratique du Congo (RDC). Les agents de santé chargés de la lutte contre la 11e épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola sont en grève depuis lundi. Sois trois jours déjà. Ils réclament le paiement de leurs salaires, a appris l’AFP mardi auprès des sources concordantes.
« On ne peut pas travailler simplement, sans recevoir quelque chose. C’est depuis le début du travail de +riposte+ (à l’épidémie) que les gens ne sont pas payés. Nous avons décidé d’arrêter le travail depuis lundi. Aujourd’hui c’est le deuxième jour », a déclaré Guelord Mpeti, porte-parole des grévistes.
Vers une sortie de crise
Le ministre congolais de la Santé, le Dr Eteni Longondo, a assuré que « le ministre des Finances a déjà ordonné un décaissement partiel d’argent ». Une façon pour lui de reconnaître qu’il y a effectivement un « problème ».
« Nous attendons cette semaine que la Banque mondiale puisse nous donner de l’argent pour envoyer à Mbandaka où les agents de la riposte ont cessé de travailler », a-t-il ajouté, interrogé par des journalistes.
Il poursuit en affirmant qu’il faudrait qu’ils reprennent le travail parce que la liste des cas de maladie s’allonge. Idem pour le nombre des morts. La situation sera décantée cette semaine ou la semaine prochaine.
Déjà 73 cas et 32 décès
Les « équipe de la riposte » contre la fièvre hémorragique à virus Ebola sont composées des médecins. Egalement des infirmiers, vaccinateurs, psychologues, ambulanciers et des agents affectés à l’assainissement des sites et des employés chargés de sensibiliser la population.
La 11è épidémie d’Ebola a été déclarée le 2 juin à Mbandaka chef-lieu de la province de l’Equateur. Le dernier bilan officiel fait état de 73 cas et 32 décès. La dixième épidémie de fièvre hémorragique, la plus meurtrière sur le sol congolais déclarée le 1er aout 2018 dans la région de Beni (Nord-Kivu, Est), avait fait 2.277 morts. Sa fin a été officiellement annoncée le 25 juin dernier.