D’après plusieurs de ses compatriotes, il serait décédé après avoir été interpellé par des policiers marocains.
Félix, un jeune migrant camerounais, a été tué vendredi 31 juillet 2020 près de Tanger au Maroc. Il trouve la mort après avoir été arrêté avec d’autres migrants qui voulaient tenter la traversée vers l’Espagne. Une enquête a été ouverte.
Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux
Aux dires de plusieurs de ses compatriotes, il serait décédé après avoir été interpellé par des policiers marocains. La vidéo dure deux minutes environ. On y voit plusieurs jeunes hommes portant sur une structure en bois un homme inanimé. L’un d’eux crie : « Les Marocains ont tué notre frère ».
Depuis ce week-end, cette vidéo devenue virale, suscite l’émotion sur les réseaux sociaux. Puisque le jeune homme serait mort après avoir reçu de violents coups à la tête après que le groupe de personnes dont il faisait partie a été interpellé selon la section de Nador de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Les circonstances de son décès
L’ONG informe qu’il est mort au cours d’une intervention musclée de trois agents des forces auxiliaires marocaines. Ils étaient en compagnie d’un chien. «On était en forêt. Félix était avec nous quand tout à coup, trois membres des forces auxiliaires, accompagnés d’un chien nous ont attaqués. Ils ont commencé à nous dépouiller de tout ce qu’on avait (téléphones et argent). Nous les avons suppliés de nous laisser nos téléphones pour pouvoir contacter nos familles. Ils ont refusé. Nous avons commencé à fuir dans toutes les directions. C’est lorsqu’on est revenus au campement qu’on a découvert le cadavre de notre frère Félix, qui apparemment ne s’est pas enfui», témoigne Alex. C’est l’un de ses compagnons.
L’on se souvient qu’en mai dernier, des Camerounais bloqués au Maroc avaient sollicité l’intervention de Paul Biya pour retourner au pays. Coincé dans le royaume chérifien à cause de la Covid-19, ils se disaient être oubliés dans le programme de rapatriement des Camerounais à l’étranger. C’est du moins ce qui était écrit dans une correspondance signée le 15 mai 2020 et adressée au chef de l’Etat camerounais.