Après avoir introduit un recours en annulation, le collectif « Reconstruisons le Gabon autrement » a vu sa requête rejetée par le Conseil constitutionnel.
Le Sénat a voté le texte sur la dépénalisation de l’homosexualité lundi 29 juin après le parlement. Cette décision suscite la contestation d’une partie de l’opinion gabonaise. Si elle ravit certaines associations, la loi a ses détracteurs. Le Collectif « Reconstruisons le Gabon autrement » a saisi la Cours constitutionnelle pour obtenir l’annulation de la loi. Mais la demande a été rejetée.
L’indignation de la société civile
Face à la presse le président du Collectif « Reconstruisons le Gabon autrement », a exprimé la grande déception de son mouvement. Jean Ndonga accuse le pouvoir d’avoir tout planifié pour rendre impossible tout recours contre cette loi dépénalisant l’homosexualité.
« Nous avons expliqué à la Cour constitutionnelle qu’après avoir voté au niveau de l’Assemblée nationale et au Senat le 29 juin le 30 juin on nous fait comprendre que cette loi est promulguée par le président de la République. Ça veut dire qu’il n’y a plus de recours. Le 1er juillet, nous avons saisi la cour qui dit que notre saisine est irrecevable » dit-il.
Atteinte aux us et coutumes
Le Collectif craint que le Gabon devienne dans le futur un paradis pour les homosexuels au détriment des us et coutumes locales « un jour on va se retrouver avec deux personnes dans une salle de mariage pour célébrer l’union de deux personnes du même sexe ».
Au lendemain de l’adoption de la loi en question, le gouvernement avait rassuré que la dépénalisation de l’homosexualité n’autorise pas les mariages gays dans le pays. Le doit d’aimer librement sans être condamné a été rétabli avait twetté la première dame du Gabon Sylvia Bongo Ondimba. Pour l’heure, aucun membre de la cour constitutionnelle n’était disponible pour expliquer si la constitution a été violée ou pas.