L’actuel président a levé le suspense, ce jeudi 6 août à la veille du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays.
L’information est tombée sans grande surprise pour bon nombres d’Ivoiriens. Alassane Ouattara, actuel président de Côte d’Ivoire a annoncé ce jeudi 6 août sa candidature à un troisième mandat lors de l’élection du mois d’octobre prochain.
«Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 » a déclaré Alassane Ouattara dans son discours à la nation, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat évoque : un cas de force majeure, après la mort du candidat de son parti, Amadou Gon Coulibaly, début juillet, et un devoir citoyen.
Retournement de veste
Alassane Ouattara a rappelé qu’il s’était engagé à ne pas briguer un nouveau mandat dans son discours du 5 mars. Devant le Parlement, il avait dit transférer le pouvoir à la nouvelle génération. Tout en précisant bien que la nouvelle Constitution l’autorisait à se présenter.
« J’avais commencé à organiser mon départ. Ma vie après la présidence. J’avais commencé à relancer l’activité de mon institut et la création d’une fondation », a-t-il expliqué à la nation jeudi soir. Mais « l’homme propose, Dieu dispose », a déclaré Alassane Ouattara. Le Chef de l’Etat se donne pour défi de maintenir la paix et la sécurité en Côte d’Ivoire.
Non-renouvellement de la classe politique
Le leader du PDCI Henri Konan Bédié a officiellement annoncé sa candidature. De même que Laurent Gbagbo, du FPI bien qu’étant en exil. L’opposition d’une part parle de la violation de la constitution. Pour Issiaka Sangaré, secrétaire général et porte-parole du FPI de Pascal Affi Nguessan, cette candidature est « en contradiction flagrante avec la loi fondamentale ivoirienne ». Il estime qu’elle constitue un message négatif à plusieurs niveaux. L’opposition brandit la question de la légalité d’un troisième mandat. En effet, l’article 183 de la Constitution de 2016 interdirait, selon eux, toute candidature du président ivoirien.