Le président a signé un décret interdisant, d’ici 45 jours, toute transaction « des personnes sous juridiction américaine » avec ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok. Une « répression politique », a dénoncé la Chine.
Donald Trump ne lâche pas prise. Le président a encore fait monter la pression, jeudi 6 août, contre le populaire réseau social, ainsi que la plate-forme chinoise WeChat, avec des décisions radicales, de nature à envenimer les tensions avec la Chine. Le président a signé un décret du même ordre contre la plate-forme WeChat, qui appartient au géant chinois Tencent. À la Bourse de Hong Kong, l’action Tencent a plongé de plus de 6% après cette annonce.
Atteinte à l’image
Les États-Unis « mènent une manipulation et une répression politiques arbitraires, ce qui ne pourra déboucher que sur leur propre déclin moral et sur une atteinte à leur image ». Les mots de Pékin sont volontairement durs pour qualifier les mesures radicales prises par Donald Trump à l’encontre des applications chinoises TikTok et WeChat aux États-Unis.
Interrogé lors d’un point de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wengbin, a accusé Washington de « placer ses intérêts égoïstes au-dessus des principes du marché et des règles internationales ».
« Espionnage industriel »
Donald Trump, lui, a évoqué une « urgence nationale » au sujet de l’application de vidéos légères TikTok, très populaire auprès des adolescents, qu’il accuse, sans preuve, d’espionner ses utilisateurs américains pour le compte de Pékin.
« TikTok capture automatiquement de larges pans d’informations sur ses utilisateurs […], permettant potentiellement à la Chine de pister des employés du gouvernement, de réunir des dossiers personnels à des fins de chantage et de pratiquer l’espionnage industriel », justifie le décret de la Maison Blanche. Donald Trump a accepté, lundi 3 août, la possibilité qu’un groupe américain rachète TikTok, mais avant le 15 septembre, sous peine de bannir la plate-forme.