Michel Aoun estime qu’une démarche « diluerait», la manifestation de la vérité.
« Il faut une enquête internationale ouverte, transparente pour éviter que d’abord des choses soit cachées, et aussi que le doute ne s’installe ». Voilà les propos qu’a tenus Emmanuel Macron lors de sa visite à Beyrouth le jeudi 06 août 2020. Le président français s’exprimait ainsi après des entretiens avec les dirigeants libanais et des représentants de la société civile.
Une fin de non-recevoir
Le président libanais Michel Aoun s’est opposé, vendredi, à l’ouverture d’une enquête internationale sur l’explosion au port de Beyrouth. Il a précisé que l’enquête ouverte par les autorités libanaises a conduit à l’interpellation de vingt responsables du port. Une enquête internationale « diluerait la vérité », a opposé le général Aoun, sans élaborer.
D’après le journal Le Monde, le chef de l’Etat libanais a indiqué qu’aucune piste n’était exclue quant à l’origine de l’explosion qui a fait, le 4 août, 154 morts et plus de 5 000 blessés. « Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe », a-t-il affirmé.
Les Libanais réclament justice
Le général Aoun a confirmé avoir demandé au président Macron « de nous fournir des images aériennes pour que nous puissions déterminer s’il y avait des avions dans l’espace [aérien] ou des missiles » au moment de l’explosion.
Provoquée par un incendie, l’énorme déflagration au port de Beyrouth a fait au moins 137 morts et 5.000 blessés. Sans oublier les dizaines de disparus et les centaines de milliers de sans-abri.
En colère après cette catastrophe, les Libanais veulent voir tomber des têtes. « Aidez-nous! Révolution! », « Le peuple veut la chute du régime », ont répété les habitants de Gemmayzé pendant la visite de M. Macron.