Le tireur a été appréhendé par des jeunes patrouilleurs d’autodéfense locale dans la nuit de mercredi à jeudi dernier.
Fin de cavale pour l’auteur de l’assassinat de quatorze personnes dans la cité de Sange dans la soirée de jeudi 30 juillet 2020. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, est aux arrêts depuis vendredi selon RFI.
Attrapé à Nyangezi dans le territoire de Walungu
La fuite de ce militaire du 2ème bataillon de la 12ème brigade d’intervention rapide n’aura duré qu’une semaine. Il a finalement été attrapé à Nyangezi dans le territoire de Walungu. Le tireur a été appréhendé par des jeunes patrouilleurs d’autodéfense locale dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Précisément à l’endroit communément appelée « chez Faké », non loin du centre commercial de Munya.
Ivre, il avait ouvert le feu sur les civils venus à la rescousse de deux personnes qu’il avait tenté de rançonner. 14 personnes étaient mortes et 8 autres blessées. C’est un homme d’une trentaine d’années, un peu affaibli…
Crime avoué
Habillé en civil et babouches aux pieds, les patrouilleurs l’ont confondu avec un bandit quand ils l’ont arrêté. « D’abord, on ne savait pas que c’était lui. C’est après l’avoir comparé à la photo qui a circulé sur les réseaux sociaux que nous avons constaté que c’était bel et bien le fugitif », indique Firmin Bisimwa. C’est le président de la société civile de Nyangezi.
Il explique que le militaire a avoué son crime et dit qu’il a caché sa tenue et son arme quelque part dans la brousse. Aussitôt arrêté, l’homme a été remis aux FARDC à Nyangezi. Ensuite transféré à Bukavu, vendredi dans la soirée.
Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Kasi Ngwabidje, confirme cette nouvelle dans un tweet et promet que justice sera rendue. De son côté, le capitaine Dieudonné Kasereka, le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2, dans le sud du Sud-Kivu, salue la collaboration entre l’armée et les jeunes de Nyangezi.
La semaine dernière, les différentes autorités qui se sont rendues sur les lieux du drame ont promis qu’une fois retrouvé, l’auteur de la tuerie serait jugé en flagrance sur place, à Sange.