Le gouvernement congolais a déposé ce week-end sur la table du Parlement, pour examen et adoption, un avant-projet de loi. Il institue une liste spéciale et le vote par anticipation des agents de la force publique lors de l’élection présidentielle de 2021. L’opposition conteste en dénonçant la tricherie.
L’opposition congolaise n’entend pas de cette oreille, la décision du gouvernement d’instituer une liste et le vote par anticipation des agents de la force publique. L’avant-projet de loi y relatif a été déposé ce week-end sur la table du parlement pour examen et adoption et adoption. Elle craint une tricherie à grande échelle.
Coup de gueule de l’opposition
Guy-Brice Parfait Kolélas, leader de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) et candidat malheureux à la présidentielle de 2016 condamne cet avant-projet de loi.
« Si nous acceptons, aujourd’hui, l’établissement d’une liste d’enrôlement spéciale des agents de la force publique et admettons en même temps le vote par anticipation des militaires, gendarmes et policiers sous prétexte de leur laisser une marge pour mieux sécuriser les élections le jour du scrutin, nous validerons alors la fraude par le double vote et le bourrage d’urnes, au profit du candidat du PCT », a-t-il déclaré.
L’opposant se dit inquiet parce que, pour lui, les effectifs de la force publique sont loin d’être maîtrisés. Il demande aux parlementaires de rejeter la proposition du gouvernement.
Assurances du gouvernement
Le gouvernement a déclaré que : « le vote par anticipation des agents de la force publique est un vote comme tout autre. Sous d’autres cieux, ce vote existe déjà. Le jour J le vote se déroulera en présence des représentants ou délégués des différents candidats sous la supervision des responsables de l’administration électorale ».
Et de poursuivre « Les bureaux ne seront pas tenus par des chefs militaires. Il n’y aura ni tricherie ni bourrage d’urnes ; car un vote -anticipé ou pas- c’est toujours un électeur, une voix », insiste cette source.