L’aide internationale s’élève à 252,7 millions d’euros cinq jours après les explosions qui ont ravagé Beyrouth. Ce sont des aides immédiates ou mobilisables à brève échéance.
252,7 millions d’euros. C’est le montant de l’aide internationale qui a été mis sur la table pour aider le Liban cinq jours après les explosions qui ont ravagé la capitale du pays, Beyrouth. Ce sont des aides immédiates ou mobilisables à brève échéance, a-t-on appris lors de la visioconférence organisée dimanche 9 août par l’ONU et la France.
A cette somme, s’ajoutent 60 millions d’euros que l’Union européenne a promis pour les « besoins les plus pressants ». Les pays du Golfe ont aussi mis la main à la poche, à l’instar du Qatar qui a sorti de son portefeuille 50 millions d’euros.
La France envoie près de 700 tonnes d’aide alimentaire
La France, dont la contribution s’élève à 30 millions d’euros, va envoyer plus de 18 tonnes d’aide médicale. Ainsi que près de 700 tonnes d’aide alimentaire. Le navire porte-hélicoptères Tonnerre avec à son bord 200 tonnes de farine, de produits laitiers et infantiles, a appareillé dans la soirée de Toulon.
« Dans cette période horrible, le Liban n’est pas seul », ont assuré la trentaine de chefs d’Etat qui ont participé à cette visioconférence. Il faut « agir vite » a incité le président français Emmanuel Macron, avant de laisser la parole à Donald Trump. Aussi à l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, aux Premiers ministres italien Giuseppe Conte et espagnol Pedro Sanchez. Et enfin, aux responsables de grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale, Croix-Rouge, etc.).
Transparence dans la gestion
« Les participants ont convenu que leur assistance devrait (…) être bien coordonnée, sous l’égide des Nations unies, et fournie directement à la population libanaise, avec le maximum d’efficacité et de transparence ». Peut-on lire dans la déclaration publiée à fin de la réunion.
Ils expriment ainsi leur crainte à l’endroit d’une classe politique libanaise détestée par la population. Celle-ci dénonce sa corruption et sa négligence alors que le Liban est déjà dans une situation économique critique.
Après les explosions de Beyrouth, l’aide d’urgence internationale se fixe sur quatre priorités : la santé, l’alimentation, la réhabilitation des écoles touchées et celle des logements ravagés. Suivi de la reconstruction des infrastructures liée à la mise en œuvre de profondes réformes.
« Ces réformes permettront de débloquer des milliards de dollars pour le peuple libanais. Il est temps pour les dirigeants libanais d’agir avec détermination », a déclaré Kristalina Georgieva. C’est la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).