Arrivé il y a quelques instants, il devra rencontrer l’imam Mahmoud Dicko, figure de proue du mouvement qui réclame le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta.
L’envoyé spécial des Etats ouest-africains au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé lundi à Bamako pour assister à la prestation de serment des nouveaux membres de la Cour constitutionnelle dans l’après-midi et rencontrer divers acteurs de la crise que traversé ce pays, a-t-on appris de sources concordantes.
Concrètement, il devra rencontrer l’imam Mahmoud Dicko, figure de proue du mouvement qui réclame le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta. Il doit également recevoir une délégation de la société civile malienne et se déplacer mardi à Nioro (nord-ouest) pour rencontrer le chérif de la localité Bouyé Haïdara, le mentor de l’imam Mahmoud Dicko. Les neuf membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont été nommés vendredi conformément aux recommandations de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) fin juillet pour tenter de sortir le pays de la crise politique.
Cérémonie riche en couleurs
Les membres de la nouvelle cour prêtent serment devant l’Assemblée nationale et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Amadou Ousmane Touré, l’un des neuf membres de la Cour constitutionnelle du Mali, a été élu dimanche à l’unanimité président de l’institution par ses pairs. « A l’unanimité, Amadou Ousmane Touré a été élu dimanche président de la Cour constitutionnelle du Mali, au cours d’un vote qui s’est déroulé au siège de l’institution », a annoncé un membre de la cour.
Déclencheur de la crise
La Cour constitutionnelle est considérée comme l’un des éléments déclencheurs de la crise politique actuelle, après qu’elle a invalidé fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013. Depuis cette décision, une coalition d’opposants, de chefs religieux et de membres de la société civile réclame le départ du président Keïta, au pouvoir depuis 2013. La médiation de la Cédéao n’a jusqu’ici pas réussi à mettre fin à la crise politique au Mali.