Ce week-end et lundi, des manifestations ont eu lieu à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.
La candidature d’Alassana Ouattara à la présidentielle continue de faire des vagues en Côte d’Ivoire. Jeudi, quelques heures avant le discours du président de la République annonçant sa candidature, une manifestation avait éclaté près de la Commission électorale.
Les explosions de colère
Ce week-end et lundi, d’autres actions ont eu lieu à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Les explosions de colère sont pour le moment discrètes avec de petits groupes brûlant des pneus. Pire, bloquant les routes avant d’être rapidement dispersés.
Alors que certains imaginent des tensions à l’approche du scrutin, le porte-parole du gouvernement a préféré rester serein. « Il n’y a pas de problème. Nous savons que l’approche d’élections appelle des tensions ci et là. Seulement, il faut que chacun soit conscient de l’exercice de son droit démocratique en tenant compte qu’il faut préserver la sérénité des débats. » Déclare le ministre de la Communication Sidi Touré.
Ces manifestations sporadiques sont-elles des signes avant-coureurs d’une grande vague de colère dans les rues du pays ? L’opposition n’en dit pas plus. Elle ne sait s’il elle battra le pavé pour exprimer son rejet de la candidature du président.
Des marches de protestation organisées dans le futur
Franck Anderson Kouassi insinue néanmoins que des marches pourraient être organisées dans le futur. Ce responsable du FPI pro-Gbagbo assure que son parti « utilisera et exploitera tous les moyens légaux. Cela inclut beaucoup de choses », explique-t-il. Il précise toutefois que « le FPI respectera la loi dans ses actions », alors que le pouvoir, « censé la garantir, vient justement de la violer », avec cette candidature présidentielle.
Depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre, les observateurs craignent le pire. « La situation pourrait dégénérer avant même la date de convocation des Ivoiriens aux urnes », appréhende le journaliste Clément Yao, dans un article de « L’Afrique aujourd’hui ».
« Certains observateurs vont même jusqu’à dire que ces mêmes violences pourraient embraser la région déjà fragilisée par les mouvements jihadistes ». Ce serait alors « tous les efforts militaires consentis qui pourraient alors voler en éclat », conclut Clément Yao.