Le ministère des Affaires étrangères de la république populaire de Chine va sanctionner 11 officiels américains.
Vendredi dernier, Washington a annoncé, le gel des avoirs de 11 dirigeants de Hong Kong. Parmi ces personnalités, la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, et les secrétaires d’Etat à la Sécurité et à la Justice.
Vexée par ces sanctions, la Chine avait prévenu Donald Trump qu’elle ne resterait pas sans réagir à ses sanctions. Elle est passée aux actes ce lundi 10 août 2020. Le ministère des Affaires étrangères de la république populaire de Chine va sanctionner 11 officiels américains.
Des personnalités critiques envers la Chine
Il s’agit notamment des sénateurs républicains Marc Rubio, Ted Cruz et Tom Cotton. Ces personnes sont connues pour être très critiques envers la Chine. Pékin vise aussi Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch et Carl Gershman, le président du National Endowment for Democracy.
Samedi, le bureau de représentation du gouvernement chinois à Hong Kong a qualifié de « barbares et grossières » les sanctions américaines. « Les néfastes intentions des politiciens américains de soutenir des personnes qui sont anti-chinoises et de semer le désordre à Hong Kong ont été révélées au grand jour », a indiqué le bureau dans un communiqué.
Les Etats-Unis soutiennent le peuple de Hong Kong
Pour les Etats-Unis, ces nouvelles sanctions sont une réponse à l’adoption par la Chine d’une loi sur la sécurité nationale dans l’ancienne colonie britannique. « Les Etats-Unis soutiennent le peuple de Hong Kong. (…) Nous utiliserons nos outils et nos autorités pour cibler ceux qui portent atteinte à son autonomie », avait déclaré le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.
Il faut dire la loi sur la sécurité nationale à Hong-Kong n’est pas le seul sujet de tension entre les Américains et les Chinois. Le président américain a signé jeudi des décrets interdisant d’ici quarante-cinq jours toute transaction avec ByteDance. C’est la société chinoise qui possède le réseau de vidéos TikTok, et Tencent, propriétaire de l’application WeChat.
Le chef de l’État accuse, sans preuve, d’espionner ses utilisateurs américains pour le compte de Pékin. « TikTok capture automatiquement de larges pans d’information sur ses utilisateurs […], permettant potentiellement à la Chine de pister des employés du gouvernement, de réunir des dossiers personnels à des fins de chantage et de pratiquer l’espionnage industriel », a justifié le décret que Trump a signé.