Si la nouvelle Cour dénoue ce épineux problème , il s’agirait d’une grande avancée dans la résolution de la crise.
Les 9 nouveaux membres de la Cour constitutionnelle ont prêté serment ce lundi 10 août, rapporte RFI. C’était en présence du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et du médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, l’ex-président du Nigeria, Goodluck Jonathan.
L’impuissance de la Cédéao
Sans tarder, cette nouvelle Cour doit immédiatement se mettre au travail. L’un des premiers dossiers qu’elle va devoir traiter est celui des 30 députés à l’Assemblée nationale dont l’élection est contestée.
La Cédéao avait exigé la démission des députés dont l’élection est contestée. Mais ils refusent d’obtempérer, jugeant cette recommandation anticonstitutionnelle. Or c’est l’un des facteurs déclencheurs de la crise actuelle au Mali.
La Cour constitutionnelle, avait invalidé fin avril, une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Faire pression sur le gouvernement
Si la nouvelle Cour dénoue « le problème des 30 députés », il s’agirait d’une grande avancée dans la résolution de la crise malienne. Reste celui plus politique. L’opposition malienne organise ce mardi un rassemblement à Bamako pour « faire pression » sur le gouvernement.
Elle demande essentiellement la démission du Premier ministre Boubou Cissé et une transition politique. Le président malien IBK réplique qu’il n’est « pas question de transition politique, ni de démission de son Premier ministre ». En revanche, il est pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le 10 juillet, une grande manifestation contre le pouvoir malien a abouti à trois jours de troubles meurtriers à Bamako. Les pires dans la capitale depuis 2012. Pour éviter que le pays sahélien sombre dans le chaos, les dirigeants ouest-africains ont adopté lors d’un sommet un plan de sortie de crise.
Tout en excluant la démission du président Keïta, les dirigeants de la Cédéao ont notamment réclamé la « démission immédiate » du président du Parlement, Moussa Timbiné. Ils ont demandé à la majorité présidentielle de faire le maximum pour que ses élus suivent ce mot d’ordre.