Flavien Ngaboyamahina a été violemment battu samedi par un policier qui faisait respecter le couvre-feu à Kigali.
Les membres de la famille de Flavien Ngaboyamahina, qui allait avoir 30 ans ce mercredi, sont inconsolables. Leur fils est mort à l’hôpital mardi dernier. Il a été violemment battu samedi par un policier qui faisait respecter le couvre-feu dans une banlieue de Kigali, la capitale rwandaise.
Gravement touché au ventre
M. Ngaboyamahina était allé rendre visite à un ami à l’Est de Kigali lorsque les deux hommes ont été arrêtés. Ils rentraient chez eux peu après 21 heures, une heure du couvre-feu, selon un membre de la famille.
« Ils étaient sur la route près de la maison de son ami, qui a soudain entendu Flavien gémir en disant qu’il est gravement touché au ventre. Ce sont des policiers qui ont ensuite arrêté les deux », raconte un membre de la famille à la BBC.
La version officielle attendue
Les détails sur les circonstances de son décès ne sont pas connus officiellement. Car beaucoup ont peur de dire ouvertement ce qu’ils savent. Quand M. Ngaboyamahina a été enterré jeudi, la police a envoyé un émissaire qui a dit à la famille que justice serait faite, apprend-on.
L’opposition dans le pays a condamné les violations des droits de l’homme et l’utilisation excessive de la force par les agents de sécurité pour faire appliquer les mesures de lutte contre la Covid-19.
Plus de 27 000 personnes punies pour défaut de masque
Plus de 27 000 personnes ont été punies pour ne pas avoir porté de masque, 23 000 pour avoir enfreint le couvre-feu et 12 000 pour ne pas avoir respecté la distance sociale, a tweeté le ministère.
La plupart d’entre eux sont conduits dans des stades ou des écoles où ils sont obligés de rester assis toute la nuit ou toute la journée.
Le Rwanda fait partie des trois pays africains dont les citoyens sont actuellement autorisés malgré la pandémie à voyager dans la zone Schengen de l’Europe de l’Est.