La candidature à la présidence d’Alassane Ouattara (78 ans) est loin de faire l’unanimité en Côte d’Ivoire. Pour ce 3ème mandat, il devra compter sans l’appui de ses alliés, car sa candidature est considérée comme illégale. Dans la rue, la tension monte entre militants du parti au pouvoir et de l’opposition.
La ville de « Daoukro, fief du Président du PDCI, Henri Konan Bédié était en ébullition mercredi 12 août. Des manifestations contre la candidature à l’élection présidentielle du président Ouattara se sont soldées par des actes de vandalismes et on compte des victimes : un mort et de nombreux blessés. Le siège local du RHDP, le rassemblement présidentiel, a été saccagé. En riposte, les jeunes du RHDP ont mis à sac celui du parti dirigé par Bédié. ».
Tout est prévu pour que la situation s’enlise « Le sang a commencé à couler. Tout est en train d’être mis en place pour que ce genre d’affrontements se multiplie dans tout le pays. Évidemment, personne n’en sortira vainqueur (…). C’est la fatalité qui frappe ce pays, soupirent les citoyens ivoiriens qui pensent que la Côte d’Ivoire est un pays voué à un éternel recommencement (…). ».
Selon les observateurs, cette fois-ci le « le pouvoir va tester sa capacité de résistance et de résilience, lui qui depuis 2011 semble avoir gouverné de façon tranquille, sans trop de contestation. En face, l’opposition veut tester sa force de pression, sa capacité de mobilisation. Ensuite, il faudra revenir à la table des discussions. Ce qui se passe est une séquence normale ! »
Jeudi noir en Côte d’Ivoire
L’opposition annonce une nouvelle vague de contestation ce jeudi dans tout le pays. Plusieurs alliés du président Ouattara regagnent le camp adverse. Le cas de « Albert Mabri Toikeusse. Le président de l’UDPCI, après avoir annoncé en grande pompe son départ du RHDP le 2 août dernier, il vient de décider de s’opposer publiquement au président Ouattara en invitant ses militants à rejoindre ce jeudi la marche de l’opposition.