Parti pour rejoindre le Mozambique, le bateau qui transportait le nitrate a été bloqué à Beyrouth du fait de problèmes techniques.
La double explosion dans le port de Beyrouth, qui a dévasté des quartiers entiers, est due à 2750 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce sel blanc, utilisé comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés, est arrivé le 20 novembre 2013 au Liban.
Une cargaison jamais livrée
Parti de Géorgie pour rejoindre le Mozambique, le bateau a été bloqué à Beyrouth du fait de problèmes techniques. Pendant ce retard, les autorités libanaises sont intervenues. Selon la base de données de renseignements de la Lloyd’s List, le navire a finalement été saisi le 4 février 2014, en raison de factures impayées totalisant 100 000 dollars.
S’il est vrai que la cargaison était destinée pour ce pays du sud de l’Afrique, le gouvernement du Mozambique, a assuré n’avoir aucune responsabilité dans le désastre.
C’est en tout cas ce que dit le vice-ministre de la justice Filimao Suazi. Il a nié que quiconque au Mozambique soit responsable de l’explosion, pointant plutôt du doigt les autorités portuaires de Beyrouth.
L’entreprise se dédouane
Le document accusant réception de la cargaison mentionne le client comme étant la Banque internationale du Mozambique. Celle-ci agissant au nom d’une petite entreprise mozambicaine spécialisée dans la fabrication d’explosifs commerciaux.
Interrogée par l’AFP, une entreprise mozambicaine privée, Fabrica de Explosivos de Mocambique (FEM), reconnait avoir commandé du nitrate d’ammonium à la Géorgie. Mais que la cargaison ne lui avait jamais été livrée.
« La question qui doit être tranchée n’est pas celle du nitrate d’ammonium en tant que tel, mais du processus de stockage (au port de Beyrouth, ndlr) et de la raison pour laquelle il a duré aussi longtemps » C’est ce qu’a expliqué aux journalistes Filimao Suaze. Il avait pris la parole à l’issue d’un conseil des ministres mardi soir.