Les dégâts matériels de cette catastrophe, qui a frappé le port de Beyrouth mardi 4 août, sont d’une ampleur inédite.
Ce sont des chiffres qui donnent le tournis. Le coût des dégâts causés par les explosions au port de Beyrouth dépasse les 15 milliards de dollars. Ce qu’a annoncé mercredi le président du Liban Michel Aoun.
Des chiffres qui donnent le vertige
« Les estimations préliminaires pour les pertes essuyées (après) l’explosion au port dépassent les 15 milliards de dollars », a évalué le président libanais. Il s’exprimait lors d’un entretien téléphonique avec le roi d’Espagne Felipe VI, selon la présidence.
Les chiffres avancés par le chef de l’Etat ne surprennent personne. Les dégâts matériels de cette double explosion, qui a frappé le port de Beyrouth mardi 4 août, sont d’une ampleur inédite.
Certaines parties du port, notamment celle où se situait l’entrepôt qui abritait les quelque 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, ne pourront peut-être pas être remises en état avant plusieurs années.
Plus de la moitié des hôpitaux hors service
Dans la capitale du Liban, il y a huit jours, plus de la moitié des hôpitaux de la ville sont « hors service ». Cinquante-cinq cliniques et hôpitaux de Beyrouth ont été évalués. « Nous savons qu’un peu plus de 50 % de ces établissements sont hors service », a fait savoir Richard Brennan. C’est le directeur régional des urgences de M. Brennan.
D’après lui, trois principaux hôpitaux sont hors service et trois autres ne fonctionnent plus à pleine capacité. « Cela veut dire que nous avons perdu 500 lits. » Richard. Brennan a demandé aux autorités et leurs partenaires à « rétablir les capacités de ces établissements au plus vite ». Le but étant de répondre aux besoins du pays qui fait face également à la pandémie de Covid-19 et aux autres urgences médicales.
L’afflux de blessés
Le 4 août, une grande explosion a ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise. Elle a causé la mort de 171 personnes et en a blessé plus de 6 500. Les hôpitaux, déjà remplis, ont été débordés par l’afflux de blessés et plusieurs ont subi d’importants dégâts. Des membres du personnel soignant ont succombé à leurs blessures.
Iman Shankiti est la représentante de l’OMS pour le Liban. A l’en croire, l’explosion combinée à la pandémie aura un « impact sur les capacités d’hospitalisation au Liban ». Notamment dans les services de réanimation.