Ces produits pharmaceutiques ont été saisis au domicile d’un individu sur la base des renseignements.
C’est une grosse prise pour les autorités béninoises. La police républicaine a saisi plus de 350 kilogrammes de produits pharmaceutiques contrefaits à Klouékamey. C’est une ville située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Cotonou.
Trafic de médicament de la contrebande à Klouékamey
« Nous avons eu des renseignements selon lesquels un individu se livrerait au trafic de médicament de la contrebande à Klouékamey. Sur cette base, nous avons réussi lundi dernier a interpellé ce dernier. La perquisition de son domicile a permis de saisir plus de 350 kilogrammes de médicaments du circuit informel », a expliqué jeudi à la radio officielle du Bénin, Constant Kachèmey. Il est le directeur départemental de la police républicaine du département administratif du Couffo.
L’Etat béninois a engagé une lutte sans merci contre les médicaments de la contrebande depuis des années. Ce combat a atteint son paroxysme l’année dernière à travers l’opération Pangea IX. Une opération initiée par l’Organisation Internationale de Police criminelle (OIPC-Interpol) pour lutter contre la criminalité pharmaceutique transnationale.
Une quarantaine de grossistes arrêtés
Ainsi, a-t-on précisé, cette opération a conduit non seulement à l’arrestation et à la condamnation d’une quarantaine de grossistes de vente de faux médicaments par le Tribunal de première instance de Cotonou. Mais aussi l’incinération de plusieurs centaines de tonnes de ces produits pharmaceutiques illégaux.
Sur le continent africain, plusieurs pays sont devenus des plaques tournantes de trafic de médicaments contrefaits. Certains de ces réseaux ont été démantelés, comme le célèbre marché Adjégounlè à Cotonou. C’est une des principales portes d’entrée des faux médicaments en Afrique.
À Lomé, en juillet, ce sont près de 67 tonnes de produits pharmaceutiques contrefaits, saisis entre juin 2018 et juin 2019. Et mi-novembre, à Abidjan, une saisie record de 200 tonnes de faux médicaments a été réalisée par la gendarmerie ivoirienne. Quatre suspects, dont un ressortissant chinois, ont d’ailleurs été arrêtés.
Sur les 128 pays du monde touchés par ce trafic, l’Afrique paye le prix fort. Selon l’OMS, 42 % des « produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés » découverts depuis 2013 l’ont été en Afrique.