L’ancien chef de l’Etat nigérian a essuyé quelques revers dans sa médiation pour résoudre la crise malienne. Mais rien n’est fini.
Appelés à jouer les sapeurs-pompiers dans la crise malienne, Goodluck Jonathan et le président Ibrahim Boubacar Keïta ont lamentablement échoué. Mais pourquoi ?
Selon le magazine Jeune Afrique, Goodluck Jonathan a rencontré des représentants de la majorité présidentielle. Ainsi que des leaders du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Le mouvement exige toujours la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Les opposants posent des conditions
L’ancien chef de l’Etat nigérian a notamment proposé aux opposants de rencontrer le 13 août, le chef de l’État malien. Mais, ceux-ci n’ont pas souhaité accéder à sa requête. S’ils n’ont pas refusé le principe d’une rencontre, ils ont décidé, en revanche, de poser plusieurs conditions préalables à une rencontre.
Le 13 août dans l’après-midi, une délégation de deux membres du Comité stratégique du M5-RFP a rencontré Goodluck Jonathan pour lui soumettre lesdites conditions. Il s’agit de la mise en place d’enquêtes transparentes sur les événements ayant eu lieu lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet. Ces événements avaient fait plusieurs morts et plusieurs jeunes manifestants avaient été arrêtés.
Un gouvernement d’union nationale sans Maïga
Le Premier ministre, Boubou Cissé, a par ailleurs, rencontré le 5 août Choguel Maïga, l’un des leaders du Front de sauvegarde de la démocratie, pour solliciter son implication dans le dialogue pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Une invitation que Maïga a pour le moment déclinée selon des sources au sein du Mouvement.
Celui-ci n’a pas pour autant interrompu les relations avec certains leaders de la majorité présidentielle. Ces derniers jours, il a reçu à son domicile Tiémoko Sangaré, le président de l’Adema, parti allié au Rassemblement pour le Mali.
De même, l’imam Mahmoud Dicko, figure de la contestation, est arrivé à Nioro le jeudi 13 août. C’est-à-dire au lendemain du passage du Nigérian Goodluck Jonathan. Il doit lui aussi y échanger avec le chérif Bouyé Haïdara au sujet de la crise socio-politique actuelle.