Ancien patron du Fonds souverain angolais, il était accusé d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse.
José Filomeno dos Santos, fils de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, a été condamné vendredi 14 août à cinq ans de prison pour fraude et trafic d’influence dans le cadre de ses activités à la tête du Fonds souverain angolais entre 2013 et 2018, a annoncé la Cour suprême de Luanda.
En juin, le parquet avait requis sept ans de prison contre lui et un autre accusé, et dix ans pour les deux autres co-prévenus, dont l’ex-patron de la banque centrale angolaise, Valter Filipe da Silva. Les trois complices présumés de José Filomeno dos Santos ont été condamnés à des peines de quatre à six ans de prison.
Jusqu’à 1,5 milliard de dollars détournés
Ils étaient accusés d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars (423 millions d’euros) de la banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse, dans le cadre d’une fraude qui leur aurait permis, selon le parquet général, de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars. Les quatre hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, ont en revanche été acquittés du chef de blanchiment d’argent.
Resserrement d’étau sur la famille Dos Santos
Plusieurs membres de la famille de l’ex-président angolais Jose Edouardo Dos Santos sont accusés de plusieurs maux depuis qu’il a quitté pouvoir. Parmi eux, Isabel Dos Santos, débarquée de la Sonangol, la compagnie nationale pétrolière. Celle qui est présentée comme la femme la plus riche du continent aurait accumulé de manière frauduleuse plus de deux milliards de dollars, aux dépens de l’économie angolaise selon une enquête d’un consortium de journalistes. Elle a été inculpée par la justice angolaise quelques jours après ses révélations.