Dans un communiqué de presse, le gouvernement s’engage à ne tolérer aucune entrave à la quiétude des Ivoiriens.
Des heurts ont éclaté un peu partout en Côte d’Ivoire depuis l’annonce de la candidature à l’élection présidentielle d’Alassana Ouattara. Jeudi 13 août 2020, quatre personnes sont mortes suite à des marches de protestation interdites.
La mise en garde du gouvernement
Suite à ces troubles, le général Diomandé Vagondo, ministre de la Sécurité et de la protection civile, a mis en garde les organisateurs et les personnes qui ont participé à ces rassemblements interdits par les autorités, nous apprend Jeune Afrique.
Dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi, le gouvernement « s’engage à agir, avec la plus grande fermeté, et à ne tolérer aucune entrave à la quiétude des Ivoiriens ». Les autorités ivoiriennes regrettent une « dynamique de défiance de l’autorité de l’État ».
Le général Diomandé Vagondo pointe du doigt « certaines formations politiques de l’opposition » d’avoir appelé à protester « au mépris des procédures administratives ». Le membre du gouvernement a également insisté sur « le caractère illicite et violent de ces manifestations ».
Un calme précaire règne à Abidjan
A Abidjan, les populations ont retrouvé un calme précaire. Ce vendredi matin le quartier de Yopougon était encore le théâtre de tensions dans la matinée. La journée de jeudi a été marquée par de violents affrontements qui ont fait quatre morts, selon le dernier bilan. Les autorités ont par ailleurs annoncé que 59 personnes avaient été interpellées.
En effet, des groupes proches de l’opposition, contre l’avis du gouvernement, avaient appelé la société civile à protester dans tout le pays. Ces jeunes de Yopougon étaient réunis au bord de la route en regardant les Compagnies républicaines de sécurité postés non loin.
Ils ont tenté de manifester, de bloquer la voie ou de brûler des pneus. Mais les forces de l’ordre les ont chaque fois dispersés. « On n’a pas encore marché. On le voulait, mais les policiers sont venus, nous ont poursuivis avec des grenades lacrymogènes. Ce pouvoir, c’est la dictature », affirmait un des contestataires au micro de RFI.