Abelkrim Zeghileche est poursuivi dans plusieurs autres affaires : outrage à la personne du président Abdelmadjid Tebboune, atteinte à l’unité nationale »…
Le journaliste Abdelkrim Zeghileche et directeur d’une radio en ligne est accusé d’« outrage à la personne du président » Abdelmadjid Tebboune. Mais également d’« atteinte à l’unité nationale » pour des publications sur Facebook, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). C’est qu’a indiqué lundi 17 août une association de solidarité avec les prisonniers d’opinion algériens.
Son verdict sera prononcé le 24 août
Abelkrim Zeghileche est poursuivi dans plusieurs autres affaires. Il a été relaxé le 4 mars dans l’une d’elles. Le procureur de Constantine avait alors requis 6 mois de prison ferme contre lui et sa collègue Lynda Nacer pour « incitation à attroupement non armé ». Les deux journalistes avaient lancé un appel à un sit-in contre le 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika début 2019.
Le procureur du tribunal de Constantine, située dans le Nord-est de l’Algérie, a requis trois ans de prison ferme contre le militant pro-démocratie. Son verdict sera prononcé le 24 août prochain.
La répression des journalistes
La lourde peine réclamée survient dans un contexte de répression accrue contre des journalistes. Des blogueurs, des opposants politiques et des militants du « Hirak », le mouvement populaire antirégime.
Lundi dernier, le journaliste Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé ». Et « atteinte à l’unité nationale ».
Cette sentence, jugée très sévère, a choqué ses collègues à Alger. Elle a provoqué de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes en Algérie. L’Union européenne a fait part de sa « préoccupation ».
L’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par Reporters Sans Frontières. Elle a dégringolé de 27 places par rapport à 2015 (119e).