Les États-Unis s’opposent à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal.
Ce n’est pas un coup d’Etat mais ça n’a tout l’air. Ce mardi matin, des militaires ont pris des armes au camp « Soundiata Keïta » de Kati. C’est à 15 kilomètres de Bamako où se trouve une garnison militaire, l’une des plus importantes du pays.
Selon RFI, ils se sont mis à tirer en l’air. Ils ont ensuite pris le contrôle de ce camp. En fin de journée, apprend-on, ils le tenaient toujours.
La réaction américaine
Après cet incident, plusieurs représentations diplomatiques présentes au Mali ont émis des messages d’alerte dès le début de matinée. L’ambassade de France recommande instamment à ses ressortissants de rester chez eux compte tenu des tensions rapportées à Kati et à Bamako. Même son de cloche à l’ambassade de Norvège. La représentation diplomatique a demandé aux siens de faire preuve de prudence.
Les États-Unis s’opposent à tout changement de gouvernement en dehors du cadre légal au Mali. Y compris par l’armée, a indiqué Peter Pham, l’émissaire américain pour le Sahel.
« Nous suivons avec inquiétude l’évolution de la situation aujourd’hui au #Mali. Les #USA s’opposent à tout changement extra-constitutionnel de gouvernement. Que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité », a déclaré Peter Pham sur Twitter.
Les soldats doivent regagner leurs casernes
Les pays voisins du Mali ne sont pas restés de marbre. Ils ont appelé les soldats à regagner leurs casernes. Alors que le gouvernement malien appelle au dialogue. Tout comme il demande aux militaires qui sont à l’origine, de « faire taire les armes ». Se disant prêt à engager avec eux un « dialogue fraternel afin de lever tous les malentendus ». Ce qu’a indiqué dans un communiqué le Premier ministre Boubou Cissé.
« Les mouvements d’humeur constatés traduisent une certaine frustration qui peut avoir des causes légitimes », a estimé le chef du gouvernement dans ce communiqué. C’est la première réaction des autorités malienne aux troubles qui secouent la capitale depuis le début de la matinée.
De leur côté, les États de l’Afrique de l’Ouest dénoncent une mutinerie en cours à Bamako. La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel. L’organisation sous-régionale invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Par ailleurs, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Vous pouvez être ou non content,mais quand le peuple Malien criait ,souffrait, se plaignait où étiez vous ?
Pour finir laissez les peuples prendre leur destin en main.