Il s’agit de deux juges ougandais, Moses Mukiibi et Wilson Musalu Musene. Ainsi que contre l’avocate ougandaise Dorah Mirembe et son mari Patrick Ecobu.
Le trésor américain a annoncé, lundi 17 août, des sanctions financières contre quatre Ougandais, selon Le Figaro. Ils sont impliqués dans un vaste réseau spécialisé dans l’adoption de « faux orphelins ».
Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés
Il s’agit de deux juges ougandais, Moses Mukiibi et Wilson Musalu Musene. Ainsi que contre l’avocate ougandaise Dorah Mirembe et son mari Patrick Ecobu. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis seront gelés. Tout comme leur accès au système financier américain leur sera barré. Le département d’Etat leur a par ailleurs interdit l’entrée sur le sol américain.
En outre, la justice américaine a annoncé l’inculpation de Dorah Mirembe. Mais aussi d’une Américaine, Debra Parris, résidente dans l’Etat du Texas. Elles sont présentées comme les cerveaux du réseau, dont les membres ont empoché plus de 900.000 dollars en lien avec ces adoptions.
Le pot aux roses
«De jeunes enfants étaient retirés à leur famille ougandaise contre la promesse de programmes d’éducation spéciale et d’études aux Etats-Unis, avant d’être proposés à l’adoption de familles américaines», a affirmé le Trésor dans un communiqué.
Certains enfants ont aussi été soustraits à des «familles vulnérables dans des villages ougandais reculés» par des intermédiaires. Promettant qu’ils seraient confiés à des missionnaires à Kampala pendant leur scolarité. Des familles américaines, sans connaissance de ces méthodes, devaient ensuite ramener les enfants dans leur pays.
L’avocate et son mari étaient à l’origine de ce système. Ils ont versé des pots-de-vin aux juges et à d’autres responsables ougandais. Ce couple a aussi falsifié des documents à des fins judiciaires ou pour l’obtention de visas, selon les autorités américaines.
«Tromper des familles ougandaises innocentes pour qu’elles abandonnent leurs enfants pour adoption a causé de grandes souffrances», a déclaré Justin G. Muzinich. Le secrétaire adjoint au Trésor. «Les individus impliqués dans cette escroquerie ont délibérément exploité la bonne foi des Ougandais et des Américains pour s’enrichir », a-t-elle ajouté.