Les coupures d’internet et la perturbation des réseaux sociaux continuent toujours au Tchad. Les ONG, en l’occurrence « Internet sans frontières », appelle l’Union africaine à réagir face à cette censure numérique qui ne fait que perdurer.
« Nous avons saisi la justice, ç’a n’a pas marché, nous avons fait de plaidoyers, ç’a n’a pas marché. Maintenant, nous avons le droit de pouvoir saisir les juges de la Cour africaine, pour pouvoir obliger le Tchad à respecter sa signature auprès de la Cour africaine des droits de l’homme et ses engagements aux respect des droits humains », a expliqué Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, directeur Afrique d’Internet sans frontières.
Menaces au plus haut niveau
« Si le gouvernement tchadien ne respecte pas la parole ou la décision de la Cour, cette fois-ci nous irons plus haut auprès des juridictions internationales ou utiliser d’autres moyens de pressions afin d’obliger le gouvernement tchadien à respecter le droit des tchadiens à accéder à l’internet », a-t-il renchérit. En même temps que l’ONG cherche à saisir la Cour, elle travaille pour entrer en contact avec les entreprises de télécommunication pour mieux défendre les droits des internautes tchadiens.
Communauté estudiantine pénalisée
Avec la résurgence des coupures d’internet dans la ville de N’djamena, de nombreux étudiants peinent à faire les recherches, certains sont obligés de parcourir des kilomètres pour pouvoir trouver un cybercafé. Et là les coûts sont exorbitants. De même les commerçants spécialisés dans la vente en ligne peinent à écouler leurs marchandises. Ils crient au scandale.
On se souvient qu’au Tchad, l’ONG internationale Internet Sans Frontière a lancé le 19 janvier 2019 une campagne baptisée « Maala Gatetou », qui signifie « pourquoi vous avez coupé ». Une référence faite à la coupure des réseaux sociaux imposée dans le pays en mars 2018 par le gouvernement. Avec cette campagne, l’ONG entendait mobiliser les masses afin d’aboutir à un rétablissement de l’Internet dans sa totalité.