Pour le moment, ses envies de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême sont restées intactes.
En Côte d’Ivoire, les manifestations contre la candidature à l’élection présidentielle du président Ouattara s’intensifient : les manifestants bloquent la voie ou de brûler des pneus, lancent des pierres…
Malgré ces troubles, le président ivoirien Alassane Ouattara n’a pas l’intention de céder à la pression de la rue. Au Contraire. Ses envies de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême sont restées intactes.
Ouattara reste serein
Le chef de l’Etat, a estimé lundi à Abidjan avoir « pris la bonne décision » vu l’impossibilité de « préparer un successeur en quatre semaines », a-t-il dit lors d’une rencontre avec des délégations des régions de l’Est et du Sud. Il dit avoir fait « un sacrifice » en accédant à la demande des structures de son parti pour être leur candidat. En remplacement du défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet.
Depuis l’annonce, le 06 août, de la candidature du chef de l’Etat, les leaders de l’opposition ont exprimé leur vive protestation contre cette décision jugée « inconstitutionnelle ». Des manifestations de contestation ont éclaté dans diverses localités du pays.
« La violence ne passera pas »
« Je ne voudrais pas rentrer dans ce faux débat de Constitution (…) les gens peuvent bavarder », a réagi Alassane Ouattara, prévenant que « la violence ne passera pas ».
Le président de la République a par la suite prôné « l’apaisement ». Ajoutant: « faisons en sorte que le pays demeure dans la paix ».
Officiellement cinq personnes sont mortes et 104 blessées depuis le début des manifestations éclatées contre la candidature d’Ouattara. Certains imaginent des tensions à l’approche du scrutin, le porte-parole du gouvernement a préféré rester serein.
« Il n’y a pas de problème. Nous savons que l’approche d’élections appelle des tensions ci et là. Seulement, il faut que chacun soit conscient de l’exercice de son droit démocratique en tenant compte qu’il faut préserver la sérénité des débats. » Avait déclaré le ministre de la Communication Sidi Touré.
Ces manifestations spontanées sont-elles des signes annonciateurs d’une grande vague de colère dans les rues du pays ? Attendons de voir.
Il dit avoir fait un sacrifice lequel, avoir sacrifié son premier Ministre ?