Le Conseil militaire à la tête du Soudan et les meneurs de la contestation ont signé le 17 août 2019 une « déclaration constitutionnelle ». Cette déclaration finalisait un accord historique pour un transfert progressif du pouvoir aux civils, après des mois de protestations populaires.
Lundi 17 août, environ 3.000 personnes ont défilé dans les rues de Khartoum, la capitale soudanaise. Elles réclamaient notamment justice et paix, rapporte Africanews. Mais surtout marquer leur déception un an après la signature de l’accord de transition entre l’armée soudanaise et les contestataires après la chute du président Omar el-Béchir.
Cet accord apprend-on, prévoyait un transfert du pouvoir aux civils. Des négociations de paix avec les mouvements rebelles et le redressement de l’économie.
La lenteur dans la période transitoire
Arborant des drapeaux soudanais et des banderoles, les manifestants ont marché au son des tambours jusqu’au siège du gouvernement. La plupart ont fait part de leur frustration liée à la lenteur dans la réalisation des objectifs de cette période transitoire un an après la signature de l’accord.
« Je suis ici pour protester car nous voulons voir accomplis les objectifs de notre révolution », a affirmé à l’AFP Sawsan Mohammad.
Outre leur déception concernant l’accord de transition, les manifestants demandaient aussi la justice pour les quelque 200 personnes tuées pendant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir l’ex-président Omar el Béchir.
Tire des grenades lacrymogènes
En fin de rassemblement, des affrontements ont éclaté quand un conseiller du Premier ministre Abdallah Hamdok est sorti récupérer une lettre rédigée par les manifestants. La police a tiré des grenades lacrymogènes tandis que des manifestants, pour la plupart des jeunes, ont brûlé des pneus avant de se disperser.
Le Conseil militaire à la tête du Soudan et les meneurs de la contestation ont signé le 17 août 2019 une « déclaration constitutionnelle ». Cette déclaration finalisait un accord historique pour un transfert progressif du pouvoir aux civils, après des mois de protestations populaires.
Le texte prévoit des élections en 2022 pour prendre le relais d’un Conseil législatif, qui n’a toujours pas été mis en place. Ainsi que l’aboutissement des négociations de paix avec les mouvements rebelles dans l’ouest et dans le sud du pays… Un porte-parole des manifestants a affirmé que les marches se poursuivront jusqu’à ce que les réformes soient pleinement mises en œuvre.