Le président de la Commission de l’UA demande aux Nations unie. Ainsi qu’à toute la communauté internationale à conjuguer leurs efforts pour s’opposer à tout recours à la force pour la sortie de la crise politique.
L’Union africaine (UA) n’a pas tardé à réagir après le coup d’Etat perpétré au Mali. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a condamné «énergiquement» l’arrestation mardi du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
L’UA condamne « énergiquement » l’arrestation d’IBK
« Je condamne énergiquement l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta, (du) Premier Ministre (Boubou Cissé) et (d’) autres membres du gouvernement malien et appelle à leur libération immédiate », a déclaré M. Faki sur son compte Twitter.
L’UA appelle « les Nations unies et toute la communauté internationale à conjuguer efficacement leurs efforts pour s’opposer à tout recours à la force pour la sortie de la crise politique ».
L’UE rejette tout « changement anticonstitutionnel»
Bien avant l’UA, le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE) a réagi concernant ce coup d’Etat. Josep Borrell, a « condamné » une « tentative de coup d’Etat », rejetant tout « changement anticonstitutionnel» au Mali.
Dès mercredi, se tiendra une réunion d’urgence à la demande de la France et du Niger, a annoncé le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé dans un communiqué à la « libération immédiate et sans conditions » du chef de l’Etat.
Dans la journée de mardi, des militaires maliens ont pris le contrôle du grand camp militaire Soundiata Keïta de Kati. Par la suite, le groupe s’est dirigé en convoi vers le centre de la capitale.
Les mutins acclamés par des manifestants
Là-bas, les militaires ont été acclamés par des manifestants rassemblés pour réclamer le départ du chef de l’Etat. Leur trajet s’est poursuivi vers la résidence du président Keïta où le chef de l’Etat était présent, en compagnie de son premier ministre. Tous deux ont été arrêtés dans l’après-midi.
Dès la confirmation d’une mutinerie, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a condamné « avec la plus grande fermeté cet événement grave » dans un communiqué. Il a ensuite appelé les militaires à « regagner sans délai leurs casernes ».