Ces attaques ont dépassé toutes les années antérieures avec au total 483 travailleurs humanitaires attaqués.
En 2019, les violences commises contre les travailleurs humanitaires ont atteint son pic. Elles « n’ont jamais été aussi élevées que l’an dernier », a-t-on appris auprès de l’ONU à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire.
Seulement au cours des dernières semaines, « des attaques ignobles» ont causé le décès des travailleurs humanitaires au Niger et au Cameroun. Plus grave, depuis le début du coronavirus, s’inquiète les Nations Unies, de nombreux travailleurs de santé ont été attaqués dans le monde entier.
Ces attaques ont dépassé toutes les années antérieures avec au total 483 travailleurs humanitaires attaqués. Soit 125 tués, 234 blessés et 124 kidnappés lors de 277 incidents distincts, a énuméré l’ONU en s’appuyant sur les données du centre de recherches Humanitarian Outcomes.
Une hausse de 18% du nombre de victimes
Ces chiffres représentent une hausse de 18% du nombre de victimes par rapport à 2018. La plupart des attaques ont eu lieu en Syrie, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo. Aussi, en Afghanistan et en République centrafricaine.
Une augmentation des attaques contre les travailleurs de santé a en particulier été enregistrée en 2019. Notamment contre des médecins en Syrie et des humanitaires engagés dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en RDC.
« N’oublions jamais leur amour pour l’humanité qui les a conduit au sacrifice ultime: leurs vies », a déclaré Michelle Bachelet. La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme s’est exprimée à l’occasion d’une cérémonie à Genève.
Financer le travail des humanitaires
Pour le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, la meilleure façon de rendre hommage aux victimes est de financer leur travail et d’assurer leur sécurité. « Aux travailleurs humanitaires du monde entier qui accomplissent un travail important et courageux en première ligne, nous disons: +Merci+ », a ajouté Mark Lowcock.
Il faut noter que près de 5.000 humanitaires ont été tués. D’autres blessés ou enlevés, entre 2010-2019, selon l’ONU.