Les présidents des pays de l’Afrique de l’Ouest ne sont pas restés de marbre à la chute d’IBK. De Mahamadou Issoufou à Idriss Déby Itno, les soutiens du président déchu sont nombreux.
Mardi 18 août, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été contraint de démissionner après avoir été arrêté plus tôt dans la journée par des soldats mutins. De Mahamadou Issoufou à Idriss Déby Itno, les réactions des chefs d’État d’Afrique de l’Ouest sont nombreuses.
Le président nigérien s’est entretenir avec IBK
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a, selon un de ses conseillers, suivi la situation « minute par minute ». Le président en exercice de la Cedeao a pu s’entretenir avec IBK dans la journée de mardi. Alors que celui-ci était recroquevillé dans sa résidence en compagnie du Premier ministre Boubou Cissé. Ainsi que de son fils et député, Karim Keïta.
Issoufou, qui bénéficiait des informations d’un de ses proches, a contacté « l’ensemble des chefs d’État concernés ». Notamment le Français Emmanuel Macron, ainsi que l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan. Celui-ci était jusqu’ici médiateur de la Cedeao au Mali.
Des réunions de crise
Le président nigérien n’en est pas resté là. Il a également échangé par téléphone avec António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, selon Jeune Afrique. Ce dernier était, quant à lui, en contact avec son représentant spécial au Mali, le patron de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif.
Présentement en repos au Tchad, Saleh Annadif était néanmoins informé en temps réel par ses équipes restées à Bamako. Lesquelles ont tenu des réunions de crise tout au long de la journée.
A l’image de Mahamadou Issoufou, les autres chefs d’État de la sous-région ont suivi de près l’évolution du putsch. Selon Jeune Afrique, le Guinéen Alpha Condé a dialogué à plusieurs reprises avec IBK dans le courant de la journée. Les deux hommes sont restés très proches depuis des décennies au sein des cercles socialistes, apprend-on.
Les échanges entre les présidents
Les échanges ont aussi été abondants entre le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, le président en exercice du G5 Sahel. Mais aussi avec le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ou encore Idriss Déby Itno. Le dirigeant tchadien a fait le lien avec le président de la commission de l’Union africaine, son compatriote Moussa Faki Mahamat.
Idriss Déby Itno a suivi le coup d’Etat au Mali depuis la ville d’Amdjarass. C’est son fief du nord-est où il était arrivé le 17 août après avoir eu à N’Djamena un entretien avec le général Marc Conruyt. Il est le nouveau commandant français de la force Barkhan.
Quittez la scène avant qu’elle ne vous quitte.
Bande de vieillards méchants.
Idriss Déby est donc d’Afrique de l’Ouest !