C’est l’une des promesses que le Comité national pour le salut du peuple a faite d’une conférence de presse ce 19 août à Bamako.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a présidé conférence de presse organisée ce 19 août à Bamako. Devant la presse, la junte qui détient désormais le pouvoir, s’est prononcée sur plusieurs. Sauf un.
Que va devenir IBK ?
L’avenir du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a pas été évoqué. Ni celui des responsables politiques arrêtés mardi 18 août. En revanche, dans les coulisses, ils se murmurent que les putschistes vont mettre à la disposition de la justice un certain nombre de personnes. Lesquelles sont soupçonnées d’avoir détourné de l’argent dans le cadre de la moralisation, informe RFI.
Malgré cette bonne intention, des questions se posent avec insistance. Puisque pour le moment, il n’y a pas eu d’annonce sur ces arrestations. Un militaire mutin interrogé par RFI, explique : « Nous prenons la garantie que rien n’arrivera. On ne touchera pas un seul cheveu des personnes interpellées et arrêtées ».
La quasi-totalité de l’état-major aux arrêts
Hormis du président et du Premier ministre, les membres du CNSP ont notamment arrêté le chef d’état-major des armées. En plus de la quasi-totalité de l’état-major, c’est-à-dire, les hauts gradés de l’armée, des chefs d’état-major des différents corps. Le ministre de la Défense est également entre leurs mains, tout comme celui de la Sécurité, un général.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali sont plusieurs. Outre le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, il y a le colonel Malick Diaw, chef de la 3e division militaire de Kati. Il s’agit d’un des cerveaux du putsch.
Celui-ci connaît parfaitement le camp militaire d’où sont parties les opérations. Il est connu pour s’être battu dans le nord du Mali et il a dirigé, la Force spéciale des services de renseignement du Mali. Lors des événements de 2012, il avait repris l’ORTM des mains des insurgés.
Il y a également d’autres officiers, comme Sadio Camara qui revient à peine de Russie après une formation. Le colonel Assimi Goïta en fait partie aussi, il est colonel de l’armée de terre. Et pour finir, il y a Modibo Kolé, colonel et patron du Groupement de la garde de Mopti.