La justice interne de la Fifa ne voit aucune évidente de preuves concernant toute violation présumée du code d’éthique.
Gianni Infantino, le président de la Fifa, est visé depuis peu, par une procédure pénale en Suisse. Malgré cette affaire, le patron de l’instance faîtière du football mondial continuera d’exercer ses fonctions. Puisqu’il s’est toujours dit innocent.
Affaire classée
La justice interne de la Fifa vient de lui conforter dans cette idée. Elle a décidé mercredi de « classer l’affaire classer l’affaire en raison de l’absence évidente de preuves concernant toute violation présumée du code d’éthique », a annoncé TV5 Monde. Citant la présidente de la chambre d’instruction de la Commission d’éthique, la Colombienne Maria Claudia Rojas.
Gianni Infantino reste, cependant, sous le coup d’une procédure pénale en Suisse. Le procureur fédéral extraordinaire Stefan Keller estime qu’il y a des « éléments constitutifs d’un comportement répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber ». Ainsi que le président de la Fifa, rencontres non documentées et faisant surgir des soupçons de collusion.
Violation du secret de fonction…
Les infractions évoquées par la justice suisse à l’encontre de M. Infantino sont nombreuses. Elles vont de « l’incitation à l’abus d’autorité ». A la « violation du secret de fonction » et à « l’entrave à l’action pénale ».
A la suite d’une plainte déposée auprès d’elle, la commission d’éthique avait ouvert une enquête sur la base « de la parution de diverses informations dans plusieurs médias dès mai 2020 ».
Une affaire de jet privée
L’enquête a porté sur les rencontres entre MM. Lauber et Infantino. Mais aussi sur un vol effectué par le patron de la Fifa en jet privé, partant du Suriname à Genève aux frais de la Fifa. Prétextant d’un rendez-vous urgent.
Finalement, selon Mme Rojas, se fiant aux « informations disponibles, aucun aspect des comportements analysés ne constitue une violation de la réglementation de la Fifa (…) et ne justifierait aucunement l’adoption de quelque mesure que ce soit, y compris une suspension provisoire ».
Retenons que depuis l’annonce de l’ouverture de la procédure pénale, M. Infantino n’a pas été convoqué par le procureur. « On espère qu’il (le) soit le plus vite possible », a indiqué mercredi à l’AFP Jean-Pierre Méan. C’est l’un des avocats mandatés par la Fifa.